« FinCEN Files » : Un vaste projet d’enquête sur des secrets bancaires dans 88 pays dont 15 en Afrique

0
1787
Logo de FinCEN Files / @ICIJ

L’enquête appelée FinCEN Files (les fichiers FinCEN) révèle des criminels, des politiciens et d’autres personnes qui déplacent de l’argent, souvent secrètement, à travers le monde.

Les banques mondiales à New York, en Europe et en Afrique ne savent pas toujours à qui elles transfèrent de l’argent ou que les personnes et les entreprises concernées sont soupçonnées de blanchiment d’argent, de corruption ou d’autres délits. Les résultats révèlent les conséquences du fait de permettre aux banques de mener les défenses mondiales de lutte contre le blanchiment d’argent contre la kleptocratie, le crime et la terreur, alors même que les banques tirent d’énormes profits de ces mêmes malfaiteurs.

La CENOZO (Cellule Norbert Zongo pour le journalisme d’investigation en Afrique de l’Ouest – NDLR) a fourni un soutien éditorial, juridique et de recherche aux journalistes de toute l’Afrique avec le soutien de Free Press Unlimited. Reconnaissant l’importance mondiale des fichiers FinCEN et dans le cadre de sa mission de soutien au journalisme d’investigation, la CENOZO a étendu ses services aux journalistes en dehors de l’Afrique de l’Ouest.

L’enquête sur les fichiers FinCEN repose en partie sur plus de 2.100 rapports d’activité suspecte, ou SAR, déposés par l’unité de renseignement du Trésor américain, le Financial Crime Enforcement Network, connu sous le nom de FinCEN. BuzzFeed News a obtenu les documents et les a partagés avec ICIJ, qui a réuni une équipe de journalistes.

Un rapport d’activité suspecte n’est pas une preuve d’actes répréhensibles ou de criminalité, mais indique que les employés de la banque avaient des inquiétudes concernant les transactions envoyées ou reçues. Les partenaires de presse et de presse dans 88 pays ont passé des mois à organiser et analyser les documents, à collecter d’autres documents divulgués auprès de sources, à lire des archives judiciaires et archivistiques et à interroger des centaines de personnes, y compris des combattants de la criminalité et des victimes de la criminalité.

En Afrique, la collaboration a impliqué des journalistes du Sénégal, de la Gambie, du Libéria, du Ghana, du Togo, du Bénin, du Niger, du Nigéria, du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire, de la Namibie, du Botswana, du Kenya, de la Tanzanie et du Cameroun.

Source : cenozo.org