Épidémie de la fièvre de Lassa : le Niger renforce la surveillance

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La direction de la surveillance et de la riposte aux épidémies ordonne aux directeurs régionaux de la santé publique de renforcer la surveillance dans toutes les formations sanitaires du Niger pour contrer la fièvre de Lassa. Cette injonction fait suite au nombre de 682 cas de cette maladie enregistrés dont 128 décès au Nigéria, un pays qui partage des milliers de kilomètres de frontière avec le Niger.

En considération de la proximité entre les deux populations, le ministère de la santé publique du Niger a instruit les formations sanitaires de veiller sur toute personne présentant des signes de cas suspect de la fièvre de Lassa.

Selon le courrier du ministère de la santé publique, il s’agit de « toute personne présentant une maladie qui s’installe progressivement avec au moins une des manifestations suivantes: malaise, fièvre, céphalées, maux de gorge, toux, nausées, vomissements, diarrhée, myalgie, douleurs thoraciques, perte d’audition; et ayant des antécédents de contact avec des excréta de rongeurs ou avec un cas confirmé de fièvre de Lassa ».

La confirmation de tout cas de cette maladie est faite suivant le résultat positif des examens effectués au niveau de laboratoire ou ayant « un lien épidémiologique avec un cas confirmé par le laboratoire ».

Cette maladie qui fait des ravages au Nigéria se transmet à travers les urines et matières fécales des rats contaminés. Elle peut également se transmettre d’une personne à une autre par « contact direct avec le sang, les urines ou tout autre liquide biologique d’une personne malade ».

Le virus de la fièvre de Lassa a été identifié en 1969. « C’est une fièvre hémorragique virale aiguë d’une durée d’une à quatre semaines qui sévit en Afrique occidentale. Elle est une zoonose, ce qui signifie que l’homme est contaminé par contact avec des animaux infectés. Le réservoir animal, ou hôte, du virus est un rongeur du genre Mastomys, communément appelé rat à mamelles multiples », selon la définition donnée par l’OMS.

Au moment où nous mettons sous presse, « il n’y a aucun vaccin contre la fièvre de Lassa ». Mais pour la prévenir, l’OMS conseille de faire « la promotion d’une bonne hygiène communautaire pour éviter que les rongeurs ne pénètrent dans les habitations ».

Ismaïl Abdoulaye