Niger – Sécurité : 11 personnes tuées et 11 autres enlevées à Diffa en octobre

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Un agent des FDS qui sécurise les populations locales réunies autours d'un point d'eau / Niger (image d'illustration)

Selon le dernier rapport de monitoring du Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA-Niger), la région de Diffa a enregistré au cours du mois d’octobre 2020, 31 incidents faisant 30 victimes dont 11 personnes tuées et 11 autres enlevées.

Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA-Niger) a rendu public ce 13 novembre 2020 son rapport de monitoring du mois d’octobre 2020. Selon ledit rapport, la situation sécuritaire globale au cours du mois a été relativement calme dans l’ensemble de la région Diffa bien que le nombre d’incidents enregistrés ait plus que doublé par rapport au mois précédent.

En effet, indique le rapport, 31 incidents ont été enregistrés contre 13 en septembre 2020. Ces incidents ont fait 30 victimes civiles dont 11 victimes d’enlèvements et 11 personnes tuées. Parmi ces incidents, le rapport note la résurgence de la présence des engins explosifs improvisés (EEI) des groupes armés non-étatiques.

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« En un mois, 4 incidents liés aux engins explosifs improvisés ont été enregistrés, notamment dans le département de Bosso, causant la mort de 3 civiles auxquels s’ajoutent plusieurs blessés », précise le rapport qui ajoute que la présence de ces EEI continue d’être une contrainte d’accès majeure pour les humanitaires dans l’assistance aux populations vulnérables, particulièrement dans les localités de Bosso.

« A ces incidents, on note 2 incendies à Kabléwa et Toumour ayant ravagé plusieurs hectares de forêt (10.307 ha) », a conclu le rapport qui est resté muet sur le profil des personnes enlevées.

Notons que selon le Gouvernement nigérien, la situation sécuritaire dans la région de Diffa reste fragile. Depuis 2015, toute la région est placée en état d’urgence pour limiter les actions des groupes terroristes notamment Boko Haram et protéger les populations locales. Une mesure dont les résultats sont mitigés selon certains experts des questions de sécurité au Sahel.