Niger – Insécurité dans le département de Torodi : 6 morts dans l’attaque terroriste de Makalondi

0
1506
Attaque terroriste de Makalondi

Selon nos informations, six (06) personnes dont un gendarme, deux auxiliaires des douanes et trois corps calcinés non identifiés, ont trouvé la mort dans la matinée du 23 décembre 2021 aux environs de 2 heures du matin. C’était suite à deux attaques simultanées contre le poste juxtaposé et le poste du pont bascule de Makalondi, une commune rurale du département de Torodi située non loin de la frontière avec le Burkina.

A en croire nos sources, le bilan matériel de cette attaque est lourd. L’on parle de 7 véhicules calcinés dont 4 véhicules des agents de Douane, 2 véhicules des agents de police et un véhicule de la Police nationale. Un fusil mitrailleur (FM) « redoutable » de type m80 serait emporté par les assaillants, qui, pour menés ce raid meurtrier se seraient scindés en deux groupes.

« Un premier groupe a attaqué d’abord le poste juxtaposé de la police, situé à environ 1 km de Makolondi, qu’il a par la suite incendié avant de continuer dans la ville où des explosions ont été entendues. Au même moment, un autre groupe menait une attaque contre le poste du pont bascule, situé à 4 km de la ville de Makalondi et qui est considéré comme un point d’appui important de la zone« , ont rapporté nos sources. Pour l’heure, aucune source officielle n’a confirmé ou infirmé cette attaque terroriste à Makalondi.

La zone de Makalondi, département de Torodi, fait partie des zones les plus touchées de la région de Tillaberi qui font régulièrement objet d’attaques des groupes armés non étatiques qui écument la zone des trois frontières (Burkina Faso, Mali et Niger).

A la lecture de cette nouvelle attaque, le gouvernement doit en urgence faire un diagnostic de ces attaques qui se rapprochent de la ville de Niamey qui n’est pas à l’abri. Mettre des douaniers et policiers en première ligne sans appui consistant de l’armée est une erreur stratégique majeure et une aubaine pour les groupes armés terroristes.

L’on doit également uniformiser la formation initiale au sein des forces de défense et de sécurité, en mettant en pointe des hommes de terrain compétents dont la plupart serait écarté du commandement. En outre le chef suprême des armées doit également convoquer en urgence les états généraux de l’armée, pour corriger les maux que lui a légué le récipiendaire du prix Mo Ibrahim.

Le régime nonchalant de Niamey doit une fois pour toute, sonner la réconciliation nationale en tendant la main à tous les acteurs politiques, qui, ensemble pourront mieux faire face aux défis sécuritaires auxquels le pays est confronté depuis plus de 10 ans.