Classement IDH 2019 : Le Niger est encore dernier

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Le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) a publié le 9 décembre dernier son rapport 2019 sur l’Indice de Développement Humain (IDH). Cette année encore, le Niger est resté dernier dans ce classement qui évalue le niveau de développement humain d’un pays.

Sur les 189 pays étudiés de par le monde, le Niger s’est classé en bas de l’échelle à la 189ème place. Pendant ce temps, la Norvège occupe la première place du classement mondiale, suivi par la Suisse, l’Irlande, l’Allemagne, le Japon qui se placent ainsi au top 5 de ce classement.

En bas de cette échelle, on retrouve d’autres pays de la sous région, à savoir le Tchad (187ème), le Mali (184ème), le Burkina Faso (182ème), la Guinée et la Gambie à la 174ème place.

L’indice de Développement Humain (IDH) est calculé en fonction des données officielles recueilles auprès des Etats. C’est dire que le PNUD n’a rien inventé dans ce calcul, toutes les données utilisées dans cette étude qui classe le Niger dernier ont été fournies par les services compétents de l’Etat. Ce sont des données qui prennent en compte un certain nombre d’aspects tels que la durée de vie, l’accès aux services sociaux de base (santé et éducation), etc.

Des domaines dans lesquels le gouvernement nigérien dit avoir énormément investi depuis 2011 pour l’amélioration des conditions de vie des populations. L’Initiative 3N (Les Nigériens Nourrissent les Nigériens) est l’un des programmes phares du gouvernement de renaissance, sensé résoudre le problème de  l’insécurité alimentaire dans tout le pays. Un idéal qui est loin d’être atteint. Pour preuve, aujourd’hui encore, plus de 2 millions de Nigériens sont menacés par une insécurité alimentaire sévère.

Dans les domaines de l’éducation et de la santé, la situation n’est guère reluisante. Les besoins restent énormes et les investissements de l’Etat dans ces secteurs sont loin de satisfaire les attentes. Pendant ce temps, le gouvernement se défend que des gros investissements sont consentis dans ces secteurs, mais l’explosion démographique qui secoue le pays ne permet pas de constater l’ampleur des efforts fournis.