Terrassé par le COVID-19, Mohamed Ben Omar tire sa révérence

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Le ministre de l’Emploi, du Travail  et de la Protection sociale du Niger, Mohamed Ben Omar, président du Parti Social Démocrate (PSD Bassira), a tiré sa révérence dimanche 3 mai 2020 à l’Hôpital de Référence de Niamey.  Selon une source crédible, l’intéressé serait victime de la maladie du COVID-19.

« C’est avec un cœur ému que je viens d’apprendre ce jour le rappel à Dieu du Ministre de l’Emploi Mohamed Ben Omar. En cette douloureuse circonstance, je présente mes sincères condoléances au peuple nigérien, à sa famille et à sa formation politique. Que son âme repose en paix. Amen » a déclaré le  président Issoufou via son compte tweeter. 

Originaire de Tesker (région de Zinder), le défunt qui a été inhumé ce matin au cimetière musulman, est  âgé de 55 ans. Jeune il avait milité au sein de  l’Union des scolaires nigériens (USN). Professeur d’histoire géographie, il fut également  membre influent du  syndicat des enseignants du Niger (SNEN).

Connu pour sa légendaire rhétorique, il rejoint le Rassemblement pour la démocratie et le progrès (RDP Jama’a) du président Baré qu’il avait  pourtant combattu. Après l’assassinat du  président Baré,  il reste fidèle au RDP  dirigé par Hamid Algabid. Au sortir des élections de 1999, le parti formera alors avec d’autres structures politiques regroupées la nouvelle majorité autour du MNSD (mouvement nigérien pour la société de développement). Mohamed Ben Omar s’est vu alors propulsé ministre sous la 5è République et sera par la suite une pièce maîtresse de Tandja  dans la défense du  prolongement illégal de son mandat. Il sera vice président de l’Assemblée Nationale sous la  6è République.  

Elu député toujours sous la bannière du RDP, il s’est fait remarqué  au cours du premier mandat du président Issoufou (7è République) par ses critiques à l’encontre de ses anciens nouveaux amis. En 2015, il finit par rompre les bans avec le RDP et  créa son parti, le PSD Bassira qui obtint trois députés aux élections législatives de 2016.  Il apportera son soutien à la  majorité présidentielle regroupée autour du PNDS Tareyya.