Présidentielle en Côte d’Ivoire : Laurent Gbagbo prédit l’avenir,  » la Catastrophe » au soir du 31 octobre

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Alassane Ouattara (g) et Laurent Gbagbo

Laurent Gbagbo, l’ancien président de la Côte d’Ivoire a rompu le silence quant à la situation socio-politique en Côte d’Ivoire et lance un appel au dialogue avant la présidentielle du 31 octobre 2020. Lors d’une interview exclusive à TV5 Monde le jeudi 29 octobre, « Ce qui nous attend, c’est la catastrophe. », a prédit l’homme de 75 ans.

Alors qu’il ne s’est plus exprimé officiellement sur l’actualité politique de son pays depuis son arrestation (CPI) en avril 2011, Laurent Gbagbo a vidé sa réserve, pour dit-il éviter  » la catastrophe » à la Côte d’Ivoire. L’ancien président, lors de l’interview a insisté sur le dialogue.

« Ce qui nous attend, c’est la catastrophe. C’est pour ça que je parle. Pour qu’on sache que je ne suis pas d’accord pour aller pieds et poings liés à la catastrophe. Il faut discuter. Discutez ! Négociez ! Parlez ensemble ! Il est toujours temps de le faire (…). Je suis résolument du côté de l’opposition. Je dis, vu mon expérience, qu’il faut négocier ! « , a insisté Laurent Gbagbo rapporte France 24.

Acquitté depuis le 15 janvier 2019, la candidature de Laurent Gbagbo a été invalidée par le Conseil constitutionnel ivoirien. Il est en attente en Belgique de son passeport pour rentrer dans son pays. 

Ouattara vers un 3e mandat de trop ?

Alassane Ouattara arrivé en 2010 au pouvoir, tente un troisième mandat jugé « anticonstitutionnel » par l’opposition. Bien avant cette élection, Amnesty International avait déploré de graves violations des droits humains, lors de la marche (vendredi 21 août), des femmes opposées à la candidature à un troisième mandat du président Alassane Ouattara.  » Nous avons vu des manifestations de femmes dispersées et empêchées par des jeunes. A Divo, des violences entre adversaires politiques appartenant à des communautés différentes ont éclaté. Dans un pays qui, il y a moins de dix ans, connaissait de graves violations des droits humains dans un contexte électoral avec plus de 3 000 morts, il est important de réagir immédiatement pour apaiser la situation. » a déclaré Samira Daoud, directrice pour l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale à Amnesty International. 

Alors que le président sortant rassurait de la tenue l’élection le 31 octobre dans une récente interview sur RFI et France 24, « Pour nous, il n’y aura pas d’élection samedi (31 octobre) prochain. », a affirmé Pascal Affi N’Guessan, porte parole de la plate-forme de l’opposition en guise de réplique le lendemain, dans une autre interview aux mêmes médias.

Alors, doit-on réellement redouter de nouvelles violences ?