Niger : L’Agence espagnole pour le développement (AECID) accorde 500.000 d’euros au HCR

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L’Agence espagnole pour le développement (AECID) a approuvé ce mercredi 28 novembre 2020, un financement de  500.000 d’euros, soit plus de 300 millions de franc CFA, au Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), pour l’amélioration de la sécurité alimentaire des réfugiés maliens dans les régions sahéliennes du Niger », selon un communiqué de ladite institution.

 « Le soutien généreux de l’AECID dans les zones d’accueil de réfugiés, nous permet d’agir rapidement avec une réponse globale et inclusive, pour les droits et le bien-être des refugies Maliens », s’est félicité, la Représentante du HCR au Niger. Mme Alessandra Morelli.

« Le Sahel traverse une crise humanitaire majeure, où les horribles violences exercées contre les populations vulnérables deviennent endémiques », a-t-elle averti.

« Le financement espagnol aidera le HCR à augmenter la production agricole en zone de faible irrigation et la production pluviale et maraîchère, à améliorer le petit élevage et l’aviculture et à mettre en place des unités de collecte, conservation, transformation, distribution et commercialisation dans le domaine des produits laitiers », a déclaré, le chargé des moyens d’existence au HCR, M. Robert Kabengera.

« Les fonds espagnols arrivent à un moment où la région a été confrontée à diverses crises de production agricole et à de nombreux chocs exogènes », a notifié le communiqué, précisant que, «  la région est constamment confrontée à l’insécurité alimentaire qui a un impact sur la résilience et l’autosuffisance des populations, en particulier celles des réfugiés maliens qui ne disposent pas d’un réseau de soutien dans le pays ».

« L’insécurité grandissante perturbe les circuits de production et de commercialisation agropastoraux tout comme les flux commerciaux avec les pays voisins », est-il indiqué.

« L’arrivée massive d’un grand nombre de personnes déplacées internes dans les zones d’accueil de réfugiés fuyant l’insécurité a exacerbé la situation et a entraîné une augmentation significative de la vulnérabilité des ménages en termes de sécurité alimentaire et nutritionnelle », a détaillé Robert Kabengera.

Le document a par ailleurs rappelé qu’en, «  mars 2020, des mesures préventives telles que la distanciation sociale et la fermeture des frontières et des marchés pour limiter la propagation du COVID-19 ont également aggravé la situation générale et rendu encore plus difficile la situation déjà précaire de nombreux réfugiés ».

« L’accès à l’aide humanitaire a été retardé, les mouvements commerciaux transfrontaliers et les mouvements vers la capitale ont été limités et la demande a considérablement diminué », est-il souligné.

 « Le conflit au nord du Mali a conduit à un déplacement de la population des refugies au Niger depuis 2012, au total, 59.232 réfugiés maliens vivent aujourd’hui au Niger », a conclu le document.