Politique : l’opposant Ibrahim Bana arrêté

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Ibrahim Bana, un activiste des réseaux sociaux et militant du MODEN FA Lumana, a été interpellé tôt dans la matinée de ce mercredi 28 mai 2019 par des éléments de la Police judiciaire de Niamey.

Selon une source proche du parquet, l’arrestation de ce dernier fait suite à une plainte de Kadidjatou Ly, ancienne présidente de la cour constitutionnelle. Ladite plainte serait liée à une de ses publications sur Facebook.

Le post incriminé est relatif à l’arrestation de Hamsatou Diallo, une autre militante de l’opposition placée sous mandat dépôt vendredi dernier à la prison civile de Niamey. Parlant de cette dernière, son arrestation trouve son origine dans un message vocal relatif à l’insécurité au Niger.

Dans le post qui est le sien, Ibrahim Bana a tenté d’expliquer à l’opinion que le vocal de Hamsatou Diallo a été diffusé dans un groupe fermé whatsApp.

Mais celle-ci a été livrée à la « première dame Malika Issoufou » par sa cousine, Kaddidiatou Ly, l’ancienne présidente de la Cour constitutionnelle, qui l’a présenté comme « une militante du Moden Fa Lumana », ajoute-il.

Avant cette plainte, le fils de l’ancienne présidente de la Cour constitutionnelle, Ibrahim Diori a violemment réagi à ce post de Bana Ibrahim le 24 mai 2019.

Dans un contre-post Facebook, Ibrahim Diori laissait clairement comprendre l’intention de leur famille de saisir la justice.

Ce n’est pas pour la première fois que Ibrahim Bana est interpellé par la Police judiciaire. En juin 2017, il avait été arrêté et incarcéré presque dans les mêmes circonstances sur une plainte du Syndicat autonome des magistrats du Niger (Saman).

Le Saman l’accusait de jet de »discrédit sur un corps constitué et d’outrage à magistrat ». Ce qui lui a valu une peine d’emprisonnement de trois mois dont deux avec sursis.

le 05 février 2018, il avait été nuitamment arrêté et garé dans les locaux de l’école de la police au sortir d’une manifestation politique.

Par la suite, il va être déféré, en même temps que d’autres opposants au régime, par la Police judiciaire pour « tapage nocturne ».