Niger /région de Tahoua : 16 soldats tués au cours d’une embuscade

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« Nous venons d’enterrer l’officier Namewa de la garde nationale du Niger (GNN), qui, avec ses hommes sont tombés hier (samedi 2 mai) vers 14 heures dans une embuscade tendue par des bandits armés dans le département de Tillia. Le bilan de cette attaque lâche est de 16 morts, 6 blessés et un porté disparu ». C’est l’annonce faite par Ibrahim Miko, secrétaire général du gouvernorat de Tahoua sur les écrans de de la télévision publique (ORTN) suite à un guet-apens tendu par les assaillants qui pourraient être des terroristes de l’État islamique au grand Sahara (EIGS) qui écument cette région.

Au cours des combats qui ont eu lieu entre Ekanawen et Intazayen, un véhicule de la GNN a été détruit et deux autres emportés par des hommes armés non identifiés.

Un mouvement d’hommes armés non identifiés aurait été signalé en début d’après-midi de ce samedi 1er mai, nous apprend une source humanitaire locale contactée par l’Evénement. La même source d’ajouter qu’au vu de cette situation, les populations de Intazayen, particulièrement femmes et enfants, ont abandonné leurs habitations pour se réfugier dans la brousse.

Une source locale d’Ekanawen, jointe par l’Évènement, affirme avoir aperçu aux environs de 13 heures, à l’ouest dudit village, quatre véhicules de la garde nationale, en mouvement dans la zone. Et un seul de ces véhicules avait à son bord, une arme collective. Si cette information est confirmée, elle pose la problématique de la dotation des soldats nigériens engagés sur les théâtres d’opération, notamment dans cette région frontalière du bourbier malien, zone de prédilection de l’EIGS et de trafiquants de tout acabit.

En outre, au regard des photos des soldats tombés ce jour-là, comme sur d’autres théâtres d’opérations ou l’armée nigérienne a perdu des hommes, l’on remarque la jeunesse des soldats engagés. Cette situation nécessite une attention particulière du chef suprême des armées qui doit trouver une alternative par la réintégration au sein des forces engagées d’éléments plus expérimentés. Au vu de la liste des hommes tombés, l’on doit également s’interroger sur la composition de la patrouille tombée ce jour-là.

Rappelons qu’il y a un mois de cela (mars), c’est dans cette même partie du territoire nigérien que des éléments de l’EIGS ont mené une vendetta pour exécuter 137, selon un communiqué du gouvernement et plus de de 150 personnes selon diverses sources. L’on peut donc avancer que les éléments de l’ EIGS cherchent à ouvrir un nouveau front après celui des trois frontières pour prendre le Niger déjà mal en point en tenailles.