Niger: Amnesty international interpelle le gouvernement sur les droits des détenus de la prison de Koutoukallè

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Dans un communiqué rendu public, l’organisation de défense des droits de l’homme Amnesty international, a mis en exergue les conditions de détentions de prisonniers dans la prison de haute sécurité de Koutoukallè au Niger. Selon l’organisation Mohamed Bazoum doit tout faire pour garantir le respect des droits des détenus de cette maison carcérale.

« Amnesty International appelle les autorités nigériennes à rétablir les droits de visite et mener une enquête sur les conditions de détention et le respect des droits à la défense et du droit à la santé des détenus à la prison de haute sécurité de Koutoukallè », a indiqué l’organisation après avoir mené une enquête et recueilli des informations de proches de détenus à la prison de Koutoukallè qui dénoncent l’interdiction de l’apport de provisions extérieures, l’impossibilité pour les détenus concernés de recevoir des visites, des soins médicaux adéquats ni d’accéder à un avocat.

Selon Ousmane Diallo, chercheur sur le Sahel au bureau régional d’Amnesty International pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, « Tous les détenus à la prison de Koutoukallè et dans tous les lieux de privation de liberté du Niger ont le droit à des conditions humaines, y compris avoir accès à de l’eau, de la nourriture et des soins médicaux appropriés et communiquer avec leurs familles ».

« Les individus en détention préventive ont le droit d’être informés des accusations portées contre eux, d’avoir l’assistance d’un avocat, de contester la légalité de leur détention devant un juge et plus largement le droit de bénéficier d’un procès équitable dans un délai raisonnable », ajoute-t-il.

La prison de haute sécurité de Koutoukallé abrite une majorité de détenus arrêtés dans le cadre de procédures en lien avec le conflit armé dans l’ouest et le sud-est du Niger. La prison avait été attaquée en 2016 et en 2019 par des groupes armés, dans le but de faire évader des membres. Le droit des détenus de recevoir des visites a été suspendu en 2020 dans le contexte de la réponse à la pandémie de la COVID-19 et n’a jamais été rétabli depuis.