Entre 2011 et 2020, le Niger a consacré 16% de son budget à la défense nationale (Banque Mondiale)

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Le chef de l'Etat nigérien avec les hauts gradés de l'armée

Entre 2011 et 2020, le Niger a consacré 16% de son budget à la défense nationale. Une situation budgétaire tendue accentuée par la crise de la covid-19. Dans un tel contexte de vulnérabilité, le président de la Banque mondiale appelle à un virage vers une économie plus résiliente et plus verte.

S’exprimant dans le cadre des assemblées générales virtuelles du Groupe de la Banque mondiale et du Fonds Monétaire international, le président de la Banque Mondiale, David Malpass, a affirmé mercredi qu’« une grande partie des ressources fiscales est consacrée aux efforts de sécurité ».

Reconnaissant néanmoins que la sécurité au Niger est un défi majeur, le directeur de l’institution multilatérale n’a pas manqué de revenir sur le lien entre la crise sanitaire de Covid-19 et la réorientation des interventions des institutions de Bretton Woods, dans une année marquée au niveau mondial.

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Ainsi, il a indiqué que « le monde peut aider à soutenir la stabilité du tissu social dans ces pays fragiles. Cela signifie que la crise sanitaire doit être particulièrement abordée, puis un processus de reconstruction d’une manière qui peut être différente, plus forte et plus verte à l’avenir. Tous ces éléments sont importants pour les pays fragiles».

Le 8 octobre dernier, au cours d’une rencontre de haut niveau organisée par les institutions de Bretton Woods sur les défis économiques issus de la crise sécuritaire au Sahel, le président Issoufou Mahamadou a affirmé que depuis plusieurs années «des pressions importantes s’exercent sur le budget de l’Etat, au détriment des priorités du développement économique et social ».

Notons qu’au Niger, les allocations budgétaires du secteur de la sécurité ont représenté en moyenne 16 % des allocations budgétaires totales entre 2011 et 2020 pour une cible de 10 %. Sur le courant de l’année 2019, l’administration fiscale nigérienne avait collecté un peu plus de 500 milliards FCFA. Un montant qui représentait une progression inédite (94,88% par rapport aux prévisions), mais qui, avec la crise, devrait revenir en baisse.

Mawulolo Ahlijah