COVID-19 : Vers la fin de la pandémie au Niger

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Le Niger est à la phase descendante de la courbe de la pandémie du COVID-19, c’est ce qui ressort d’une conférence de presse animée ce mardi 12 mai 2020, par le président du groupe d’experts, Prof. Saidou Mamoudou et le président de la Commission de Prise en charge du COVID-19, Prof. Adéhossi Eric, pour édifier la presse sur l’impact des mesures barrières sur l’évolution de la pandémie au Niger.

« On est à la phase descendante de la courbe de la pandémie du COVID-19, mais le risque de rebond est permanent », a annoncé le président du groupe d’experts, Prof. Saidou Mamoudou, dans son introduction, soulignant que, « c’est pourquoi, il convient de consolider les acquis, renforcer les mesures barrières notamment le port de masque, le lavage de main ainsi que la distanciation physique d’au moins un (1) mètre entre deux (2) personnes ».

« Cette dernière mesure est difficile à respecter dans certains attroupements », a-t-il ajouté.

Prof. Saidou Mamoudou a par ailleurs indiqué qu’il y a, « certaines conjonction de circonstances qui font qu’une région particulière, notamment Zinder, enregistre quelques cas plus élevés du fait de sa proximité avec un voisin qui a des cas très importants, donc il faut consolider les dispositions à ce niveau ».

Prenant la parole à son tour, le président de la Commission de Prise en charge du COVID-19, Prof. Adéhossi Eric a fait savoir que, « concernant l’usage de la chloroquine dans le traitement du COVID-19, il est important de savoir que tous les médicaments ont des effets secondaires qui se déclarent, quelquefois, plusieurs années après la commercialisation ».

« C’est pourquoi, a-t-il poursuivi, on met en place la pharmacovigilance pour que tous les médicaments qui ont des effets secondaires connus par les médecins soient listés ».

Prof. Adéhossi a, ainsi expliqué que, « la chloroquine a des effets secondaires qui sont connus, des effets secondaires sur le cœur, un effet secondaire qui est important mais qui n’est pas fréquent, car les effets secondaires sont classés selon leur gravité et leur fréquence et pour le détecter, il y a un examen appelé électrocardiogramme dont bénéficient toutes les personnes de plus de 50 dans notre protocole ».

« Il y a des effets secondaires dont on ne parle pas beaucoup sur la vision notamment des atteintes rétiniennes, quand on utilise le médicament sur une très longue période et la chloroquine se prend sur 10 jours, donc y a très peu de risques par rapport à ces effets secondaires », a-t-il ajouté.

Le président de la Commission de Prise en charge du COVID-19 a par ailleurs expliqué que, « concernant les séquelles, le COVID est un responsable d’une atteinte pulmonaire qui souvent,  touche les deux poumons donc quand l’atteinte pulmonaire est très importante ça peut ne pas cicatriser normalement ».

« Actuellement, c’est très tôt pour parler de séquelles, seules les séries chinoises peuvent commencer à nous dire si y a des séquelles », a-t-il indiqué.

Prof. Adéhossi de conclure qu’au-delà de l’atteinte pulmonaire, « il y a des insuffisances rénales qui s’installent, il se pourrait aussi qu’il y ait des séquelles de type rénale chez les patients hospitalisés pour les infections sévères au COVID-19 ». A ce jour, 12 mai 2020, le Niger a enregistré 854 cas positifs au COVID-19 sur 3571 personnes testées, et sur les 854 cas, 159 sont en cours de traitement, 648 sont guéris et les 47 autres décédés, rappelle-t-on.