Banque Mondiale: le Niger demeure parmi les 34 pays pauvres

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Map of Niger with embedded national flag on globe, top-down view. 3D illustration

Le Niger reste dans les rangs des pays pauvres, selon un rapport publié le 4 juin 2019 par la Banque Mondiale. La planète compte actuellement 34 pays pauvres, affichant chacun un revenu annuel par habitant égal ou inférieur à 995 dollars contre 66 pays en 2003.  

Sur ces 34 pays catalogués «à bas revenus», 26 se trouvent en Afrique subsaharienne, dont le Mali, le Niger, l’Érythrée, Madagascar ou encore la République démocratique du Congo.

32 pays ont rejoint le groupe des économies dites « à revenu intermédiaire» depuis 2003, portées notamment par une croissance économique rapide.

Les pays exportateurs des hydrocarbures ou de métaux ont ainsi tiré profit du super-cycle des matières premières. Le cours de l’énergie et des métaux a plus que triplé entre 2001 et 2011, à l’instar des prix des produits agricoles qui ont augmenté de près de 150%.

Possible relance économique pour certains pays

Plusieurs pays ont profité de la fin des conflits pour relancer leurs économies. Une troisième catégorie de pays, dont la situation était peu enviable, a récolté des dividendes de l’intégration commerciale régionale. C’est le cas de la Moldavie, de Nicaragua, du Kenya, de Rwanda et de la Tanzanie.

Mais la dynamique de la réduction rapide du nombre des pays pauvres à l’échelle mondiale a peu de chances de se poursuivre, d’après les estimations de la Banque mondiale.

Plus de la moitié des 34 pays toujours classés comme étant pauvres souffrent de situations de conflit, de violences ou d’instabilité.

Ces conflits qui freinent le développement

La quasi-totalité d’entre eux sont aussi très dépendants de l’agriculture. La production agricole jugée faible, reste aggraver par les effets néfastes du changement climatiques et ses conséquences sur leurs économies.

C’est le cas du Niger, un pays qui a fait le choix d’allouer plus d’argent dans la lutte contre le terrorisme, reléguant la satisfaction des besoins sociaux prioritaires au second plan.

Depuis 2015, les secteurs sociaux de base fonctionnent quasiment au rabais du fait de la diminution de ressources financières. D’autres préoccupations de l’Etat sont presque à l’abandon.

Des pays sans perspectives malgré les richesses de leur sous-sol

Les retombées du pétrole et de l’exploitation de l’uranium n’ont presque rien arrangé à la situation de précarité dans laquelle végètent les deux-tiers des nigériens.

En plus de rareté de l’eau potable dans les zones rurales, beaucoup de localités manquent d’aliments de subsistance et d’aliments bétail.

Les activités génératrices sont tournent au ralenti dans plusieurs localités confrontés à l’activisme des groupes armés, dans la région de Diffa et Tillabéry.