Affaire données écrasées : La HALCIA et la CoLDEFF fument le calumet de la paix

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Selon nos informations, la Haute Autorité de Lutte contre la Corruption et les Infractions Assimilées (HALCIA), dissoute, et la Commission de Lutte contre la Délinquance Économique, Financière et Fiscale (CoLDEFF) auraient trouvé un terrain d’entente. C’était hier au cours d’une rencontre entre certains membres de l’ancienne équipe de la HALCIA conduite par son président et la CoLDEFF avec sa tête le colonel de la gendarmerie Abdoul Wahid Djibo. 

Nos sources rapportent que l’objet de cette rencontre serait d’aplanir les divergences nées suite à la déclaration du président de la CoDEFFl, vendredi 16 février dernier lorsqu’il affirmait que « la HALCIA a écrasé toutes les bases de données ». Et d’ajouter   que les dossiers dont son institution a hérité « ne portent que sur des dénonciations ».

C’est pourquoi, son institution envisage de « reprendre encore les investigations, monter les dossiers, faire la contradiction avant de passer au recouvrement ».  Cette déclaration a irrité les membres de l’ancienne équipe de Halcia qui ont réagi à travers un communiqué en date du dimanche 18 février dernier.

Selon leur communiqué, les bases de données « n’ont jamais été écrasées encore moins demandées par la CoOLDEF ».En effet cette dernière,  s’est seulement « intéressée aux rapports physiques » produit par la Halcia.

Cet échange a fait couler beaucoup d’encre au point ou l’ancien président de la Halcia s’est déplacé le lundi 19 février pour s’entretenir avec son ministre de tutelle afin de lui expliquer les tenants et aboutissants de cette affaire. Selon toujours nos sources une plainte aurait même été déposée auprès des services compétents suite à la déclaration du colonel Djibo avant d’être retirée suite à la rencontre du lundi 19 février entre Halcia et CoLDEFF.

Au cours de ces échanges la Halcia aurait dressé un tableau exhaustif de ses actions à l’intérieur et l’extérieur au point où les partenaires du Niger ont demandé à certains pays de prendre l’exemple du Niger en matière de lutte contre la Corruption. Ensuite il a été démontré à la CoLDEFF que les bases de données sont disponibles donc non écrasées. Elles ont été sécurisées par la Halcia.  La CoLDEFF à travers son président aurait regretté ses propos et aurait également sollicité et obtenu l’accompagnement des membres de la Halcia pour le traitement de certains dossiers.

Voilà pour l’histoire qui serait partie d’une bourde d’un officier de gendarmerie de surcroit investigateur qui aurait dû, en pareille circonstance comme le recommande l’art enseigné dans les écoles d’enquêtes s’entourer d’un maximum de précautions avant de se lancer dans des fausses accusations qui risquent d’entacher la crédibilité de certaines personnes surtout en cette ère des réseaux sociaux.

La CoLDEFF qui a reçu les dossiers physiques auraient dû demander le fichier numérique équivalent. Pour la gouverne de la CoLDEFF, le chef du département investigation de la Halcia, rompu à de telles situations pour avoir fait ses preuves au-delà des frontières nigériennes et pour ne pas prendre le risque de laisser des données sensibles sur des ordinateurs, aurait pris soin selon des sources, de les sécuriser sur des disques durs. Pourquoi le président de la CoLDEFF qui a eu plusieurs entrevues avec les responsables de la Halcia ne les a pas demandés ? Pourquoi s’est-il répandu sur les médias pour accuser une institution respectable qui a fait ses preuves sur le continent et même au-delà ?  A-t-il été trompé par ses collaborateurs ? Les réponses à ces questions nous ramènent à l’esprit de transparence, d’humilité, qui doit guider tout bon investigateur et non celui des préjugés que  le colonel Djibo doit bannir dans ses approches surtout qu’il a déjà maille à partir avec le barreau et le syndicat des magistrats du Niger (SAMAN).