Après le putsch du 18 août 2020, les militaires maliens avaient dit vouloir confier la transition politique du pays à un civil. Mais dans la soirée du 23 août, on apprend auprès de sources diplomatiques de la CEDEAO que les putschistes auraient changé d’avis.
Selon les informations qui nous sont parvenues, la junte voudrait une transition de trois ans dirigée par un militaire. Pour l’instant, l’information n’est pas encore officiellement confirmée par l’équipe de communication de la junte. Mais selon nos sources, le sujet fait partie des points abordés entre les putschistes et la mission de médiation de la CEDEAO. Dans un tweet dans la nuit du 23 août, le Comité National pour le Salut du Peuple (CNSP) a juste indiqué qu’il y a eu des points de compromis avec la CEDEAO, avant d’annoncer la poursuite des discussions demain lundi 24 août 2020.
Les militaires veulent-ils finir le mandat du président déchu ? C’est la question qui se pose après l’annonce de la junte de diriger le Mali pendant 3 ans. Élu pour un premier mandat de 5 ans en août 2013, Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) est réélu à la tête du Mali en août 2018 suite à un scrutin contesté. Depuis a réélection, IBK fait face à une crise politique et sociale qui a conduit à son arrestation puis à sa démission sous contrainte. IBK devrait finir son second mandat en 2023.
