Tchad: la France porte la responsabilité des civils massacrés par le « chevalier servant » de Macron

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La situation est toujours tendue au Tchad après plus de cinquante morts lors de la violente répression contre les manifestants anti-junte. Si la France a vite fait de souligner qu’elle n’est pas impliquée dans les violences, il est à souligner qu’elle y a contribué en soutenant les putschistes.

Alors que les autorités tchadiennes ont annoncé la prolongation de deux nouvelles années, de la transition politique dans le pays qui est dirigé par les militaires à la suite du décès du président Idriss Deby, les civils sont sortis dans les rues du pays pour manifester contre la junte et réclamer des élections au plus vite.

Cette manifestation n’a pas été des plus calmes car immédiatement le gouvernement a déployé des forces de l’ordre pour mater et tirer sur les protestataires. Les forces de l’ordre ont ouvert le feu à balles réelles sur les populations en colère et un massacre est vite survenu. Au moins soixante personnes ont perdu la vie dans ces violences, la plupart par balle. Un massacre qui a choqué plusieurs personnalités et organisations dans le monde.

La main ensanglantée de Paris

Alors que Paris a rapidement sorti un communiqué pour assurer qu’elle n’a rien à voir dans les violences au Tchad, plusieurs observateurs assurent qu’il s’agit d’une manière pour la France d’éviter que les manifestants ne s’en prennent à ses intérêts dans le pays étant donné que la France est le principal soutien de la junte tchadienne.

En effet, on sait tous que la France a, dans sa politique de deux poids deux mesure, condamné les coups d’Etat au Mali, en Guinée et Burkina Faso, mais à aucun moment elle n’a condamné ou semblé être dérangée par le coup d’Etat militaire au Tchad. Au contraire, le président Emmanuel Macron lui-même a fait le déplacement vers N’Djamena et s’est assis aux côtés des chefs militaires et du général Mahamat Deby, qui s’est autoproclamé président du pays, comme pour adouber son prochain protégé.

Il va sans dire que si aujourd’hui les choses tournent mal et que le « chevalier servant de Paris » prend ses propres initiatives quitte à massacrer son propre peuple, la France d’Emmanuel Macron ne peut en aucun cas s’en défendre. Macron est comptable de ce massacre et le drapeau français est désormais tâché du sang des dizaines de victimes de cette barbarie qui a presque fait pleurer l’ambassadeur américain  N’Djamena (même si ce dernier faisait son one man show pathétique).