CEDEAO – 3è mandat : Quand Buhari tacle Ouattara, Condé et Faure Gnassingbé

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Muhammadu Buhari (g) et Alassane Ouattara / Photo montage

A l’occasion du 57è Sommet de la CEDEAO, le chef de l’État fédéral du Nigeria, Muhammadu Buhari, a demandé aux dirigeants ouest-africains d’arrêter d’allonger leur mandat, affirmant que cela devient une source de problèmes pour la sous région.

Le chef de l’Etat nigérian, Muhammadu Buhari, a tenu un langage de vérité à ses homologues de la CEDEAO qui font la course au 3è mandat. « En tant que dirigeants de nos États membres individuels de la CEDEAO, nous devons adhérer aux dispositions constitutionnelles de nos pays, en particulier sur la limitation des mandats. C’est un domaine qui génère des crises et des tensions politiques dans notre sous-région », a déclaré le président nigérian, selon des propos rapportés par son porte-parole, Garba Shehu, sur Twitter.

Le 20 août 2020, lors d’une visioconférence extraordinaire des chefs d’État et de Gouvernement de la CEDEAO sur la situation au Mali, le président de la Guinée-Bissau, Umaro Sissoco Embaló, avait déjà réagi dans le même sens quand il a déclaré que « les troisièmes mandats sont des coups d’État, car ils violent la constitution des États et la charte sur la démocratie et la bonne gouvernance de la CEDEAO ».

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Les déclarations de Muhammadu Buhari et Umaro Sissoco Embaló interpellent, sans doute, les présidents de la Côte d’Ivoire, Alassane Ouattara, de la Guinée, Alpha Condé et du Togo, Faure Gnassingbé. Si les deux premiers (Alassane Ouattara et Alpha Condé) sont encore en course, malgré la contestation de la rue, pour briguer un troisième mandat après avoir modifié la constitution de leur pays respectif, Faure Gnassingbé, au pouvoir depuis 2005 après la mort de son père, a réussit à se maintenir au pouvoir pour un quatrième mandat de 5 ans.

Par ailleurs, le président Buhari, selon son porte-parole, a fait savoir que l’appel à la retenue de prolongement de mandat est lié à la nécessité de garantir des élections libres, justes et crédibles. « Cela doit être le fondement de la démocratie dans notre sous-région, tout comme la nécessité de respecter l’Etat de droit », a-t-il déclaré.