Insécurité dans la zone des 3 frontières : des policiers tués dans une attaque meurtrière au poste frontalier de Pétel Kolé

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Les FDS sur le champ de bataille (Image d'illustration) / Ph : Moussa Aksar

Le mardi 12 avril 2022, aux environs de 18 heures, alors que les populations attendaient le coucher du soleil pour rompre le jeûne, des hommes lourdement armés ont attaqué le poste frontalier du Burkina Faso de Pétel Kolé. Nos sources indiquent que le bilan après l’attaque fait état d’au moins 4 policiers tués, plusieurs policiers portés disparus, 3 blessés graves, 3 véhicules calcinés et 3 autres emportés par les assaillants. Aux dernières nouvelles, le bilan s’est alourdi. Deux policiers portés disparus retrouvés morts dans la matinée de 13 avril.

Pétel Kolé est une localité du département de Téra située à la frontière du Burkina Faso dans la région de Tillabéry. C’est la nième fois que le poste frontalier de Pétel Kolé est attaqué par des groupes armés dont le but est d’en faire un sanctuaire des terroristes. Selon nos sources, au cours de l’attaque, les hommes armés ont saccagé toutes les boutiques se trouvant sur les abords du goudron. 

Cette attaque relance plus que jamais le débat sur l’utilité de la présence des forces étrangères sur le sol nigérien et dans le sahel en général. Les Nigériens s’interrogent en effet sur l’efficacité de ces forces qui disposent pourtant des moyens aériens leurs permettant d’intervenir rapidement et de neutraliser l’ennemi avant qu’il ne s’évapore dans la nature.

En outre, les moyens de renseignement peuvent aussi permettre d’avoir des informations sur les mouvements des groupes armés qui utilisent des motos ou des véhicules pour commettre leurs forfaits. Pourtant, la zone de Téra est bien dotée en matière de sécurité. En effet, à 6 km de cette localité se trouve la base de la force du G5 Sahel.

Téra abrite deux importants camps militaires, celui de la gendarmerie et de la garde nationale. Pourquoi il n’y a pas eu un envoi rapide de renforts alors que selon nos sources, les combats ont duré environ 1 h 30 minutes ? Voilà autant de questions qui taraudent les esprits des Nigériens.

Aussi, face à la récurrence des attaques et à la volonté des groupes armés de sanctuariser la zone, ne faudrait-il pas déguerpir les populations des localités affectées et les faire occuper par les forces de défense et de sécurité le temps de pacifier totalement la zone ?