Nigeria – Achat frauduleux d’équipements militaires : Les biens de Hima Aboubakar dit « petit Boubé » définitivement saisis

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Avis de recherche de l'homme d'affaires Aboubakar Hima dit "petit boubé"

Selon l’information rapportée par le site internet efccnigeria.org de la Commission de lutte contre les crimes économiques et financiers (EFCC), la justice nigériane a confisqué définitivement plusieurs biens appartenant à Hima Aboubakar dit « petit Boubé » patron de la société d’équipement international Nigeria Limited au profit du gouvernement fédéral. Le site rapporte que « la  décision finale de confiscation a été prise par une Haute Cour fédérale siégeant à Abuja et présidée par le juge A.I Chikere ». 

La même source rapporte que c’est suite à la « demande des avocats de EFCC, Abba Muhammed et M. A Lamin, relativement au  procès n°FHC/ABJ/CS/507/2020 » que le juge Chikere a pris sa décision de confiscation des biens immobiliers de l’homme d’affaires Hima Aboubakar au profit du gouvernement. Il s’agit de luxueuses propriétés situées à la parcelle 3515, zone cadastrale A06 Maitama District, Abuja ; à la parcelle 3516, zone cadastrale A06 Maitama District, Abuja ; à la parcelle 3518, zone cadastrale A06 Maitama District, Abuja et à la parcelle 3519, zone cadastrale A06 Maitama District, Abuja. Le juge a également ordonné la confiscation d’une somme totale de 46 millions de nairas trouvée sur les comptes bancaires de M. Aboubakar et de son entreprise.

Salle de conférence à EFCC / Photo : Moussa AKSAR / L’EvénementNiger

Pour rappel, Hima Aboubacar est recherché par les services de EFFC qui l’accusent « d’escroquerie, de détournement de fonds publics, blanchiment d’argent et de fraude pour un montant de 394 millions de dollars, 9,9 millions d’euros et 369 millions de nairas ». Le samedi 15 août dernier le président Issoufou a reçu une forte délégation de la police nigériane dans laquelle figure l’ancien patron de EFFC. Le cas de Hima Aboubakar a-t-il été discuté, quand on sait que l’intéressé depuis qu’il est recherché par les autorités nigérianes, a trouvé refuge au Niger où il a continué en toute impunité, à frauder dans la livraison des équipements militaires ?

Pour preuve, le rapport définitif de l’inspection générale des armées avant qu’il ne soit touché et retouché pour lui enlever sa sève, l’accuse de surfacturation de l’ordre de 18 milliards de francs CFA dans une affaire frauduleuse dans laquelle sa société BRID A DEFCON et  lui ont été cités. Devant les inspecteurs sans que l’on ne lui mette un canon sur la tempe, il s’est engagé à payer 4,9 milliards de francs CFA.

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Il s’est également engagé à livrer une partie du matériel pour un montant de 8,3 milliards de francs CFA, avec une échéance avant le 28 avril 2020.  Le reste du matériel non livré, notamment le fameux système anti missile de l’avion présidentiel pour une somme de 2,8 milliards et 125 millions de Fcfa, pour d’autres commandes non honorées, feront l’objet  d’un paiement suivant acte notarié en date du 11 février 2020.

Depuis cette confrontation avec les inspecteurs assermentés qui ont sillonné des pays pour que lumière soit faite, beaucoup d’eau  pour lessiver le dossier ont coulé sous le pont de la renaissance. Il y a eu du faux sur du faux, transe et autres miaulements pour enlever au dossier sa quintessence. Les compères de « petit Boubé » épinglés comme lui à l’image de Idi Ibrahim dit « Idi Masta », continuent à narguer les nigériens et mieux encore le régime leur attribue  d’autres marchés publics de plusieurs milliards. Le président Issoufou a dit que le Niger sera le tombeau de Boko Haram, nous pouvons dire aujourd’hui que l’impunité sera le tombeau du Niger.