Journée Nationale de la Femme Nigérienne, la femme rurale laissée pour compte !

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Une villageoise prend des précautions supplémentaires pour garder l'eau propre au Niger. Photo PNUD

La femme nigérienne, ou du moins la citadine, était à l’honneur le 13 mai 2019. Elle a célébré ce jour-là, la 28ème édition de la Journée Nationale de la Femme Nigérienne, placée sous le thème « Plateforme Multifonctionnelle : Outil d’autonomisation de la Femme ».

Instituée depuis 1992, cette journée, faut-il le rappeler, commémore la marche historique du 13 mai 1991 des organisations féminines qui réclamaient une meilleure représentation au sein du comité préparatoire de la Conférence nationale souveraine. Un comité qui, à son installation officielle, ne comptait qu’une seule femme, avant qu’il ne soit revu à cinq, suite au mouvement engagé par les structures féminines.

Fête exclusivement dédiée à la femme nigérienne, la journée du 13 mai n’a de signification que dans le milieu urbain. Là aussi, c’est à des niveaux différents. En somme, une journée qui n’a véritablement pas d’importance que pour la citadine, celle-là qui prétend connaitre l’essentiel de ses droits.

Dans les faits, la femme rurale, cette brave qui travaille 17 heures par jour n’est concernée par cette fête que de loin, bien que c’est son statut et sa condition sociale qui sont utilisés pour meubler les discours, pour caricaturer sa condition et peindre les difficultés auxquelles elle est confrontée.

Mais il est grand temps que cela change. La femme rurale ne devrait plus être utilisée comme un fonds de commerce par sa sœur citadine qui négocie des financements à son nom, mais qui est écartée au moment de la mise en œuvre du projet.