Burkina Faso: Des églises catholiques, cibles d’attaques terroristes

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(Image d'illustration) Ouagadougou, au Burkina-Faso. AHMED OUOBA/AFP

La communauté catholique du Burkina-Faso est une nouvelle fois endeuillée. Un groupe terroriste aurait intercepté lundi, lors d’une procession à Zimtenga, dans le nord du pays, un cortège religieux, tué quatre fidèles et brulé la statue de la vierge.

Selon l’Agence Nationale de presse Burkinabè, les assaillants ont stoppé la procession. « Ils ont laissé partir les mineurs, exécuté quatre adultes et détruit la statue de la Vierge », a raconté un habitant cité par l’AIB. Dimanche, six personnes, dont le prêtre célébrant la messe, avaient déjà été tuées lors d’une attaque, attribuée à des djihadistes par les autorités, contre une église catholique à Dablo, également dans le nord du pays. 

Le gouvernement évoque une volonté de diviser les communautés. «  Après les assassinats ciblés de chefs coutumiers et de leaders communautaires, les groupes terroristes s’attaquent maintenant à la religion dans le funeste dessein de nous diviser », souligne un communiqué du gouvernement rapporté par l’Agence Nationale de presse Burkinabè.

Les attaques djihadistes ciblent régulièrement des responsables religieux, chrétiens et musulmans, principalement dans le nord du pays où les chrétiens représentent environ 35 % de la population, et les musulmans 65% ».

Le président Rock Marc a dans ce sens demandé aux évêques d’Afrique de contribuer au maintien de la cohésion sociale car, dit-il, « ce qui menace le Burkina Faso, c’est un conflit interreligieux et intercommunautaire, et tel est l’objectif visé par les terroristes, un objectif qu’ils n’atteindront pas si tout le monde reste soudé et uni », avant d’appeler tous les burkinabè de toutes confessions religieuses et sans distinction ethnique, de faire front commun pour vaincre ces forces du mal, car « c’est le vivre ensemble qui est mis en cause. Le Burkina ne doit pas fléchir », termine-t-il.