Fermeture de la Compagnie des mines d’Akouta (COMINAK)

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La Coordination de la société civile d’Arlit a rendu public, le Mardi 16 juin 2020, un communiqué de presse afin d’attirer l’attention de l’opinion publique sur la fermeture de la Compagnie des mines d’Akouta (COMINAK)  et ses conséquences sur la Société nigérienne de charbon (SONICHAR).

« La fermeture de la COMINAK, hormis les autres conséquences socio-environnementales et économiques, conduit si on ne prend garde à la fermeture de la SONICHAR, à la déstabilisation sérieuse et grave de la vie de la SOMAIR ainsi qu’à l’incapacité totale de la NIGELEC de fournir de l’électricité », a averti le communiqué. 

Selon le document, « la SONICHAR exploite le charbon d’Anou-Araren  dans le département de Tchirozerine (région d’Agadez) à 45 km de la ville d’Agadez et 190 km de la ville d’Arlit, depuis presque 45 ans pour produire l’électricité nécessaire à l’exploitation de l’uranium à la SOMAIR et à la COMINAK. Les actionnaires de la SONICHAR sont : l’Etat du Niger 69%, les sociétés minières SOMAIR et COMINAK 16% et 15 % repartis entre la banque islamique de développement, la SONIBANK, NIGELEC et autres ».

« Comme on peut l’imaginer, les villes d’Arlit et Agadez devaient être alimentées par l’énergie électrique de la SONICHAR à travers la NIGELEC, malheureusement cela n’est possible que si les sociétés minières  (SOMAIR et COMINAK) ont satisfait leur besoin. On note aussi que la SONICHAR vend de l’électricité directement aux sociétés minières (SOMAIR et COMINAK) qui sont des bons payeurs clients mais aussi à la NIGELEC qui est un mauvais payeur client ou un non payeur », est-il détaillé.

A cet effet, la Coordination de la société civile Arlit estime que la fermeture de la COMINAK annoncée pour le 31 mars 2021, fera perdre à la SONICHAR 60% de ses recettes.

 Aussi, « la SOMAIR ne peut à elle seule assurer de financer le manque à gagner de la SONICHAR et la NIGELEC est non seulement un mauvais payeur ou non payeur et ne dispose d’aucune infrastructure énergétique ni à Arlit, ni à Agadez ».

Selon le document, « c’est pourquoi, la coordination de la société civile d’Arlit informe et sensibilise les uns et les autres à travers ce communiqué  de presse et recommande la prise en compte de la problématique de la SONICHAR à travers le RDS (financement du manque à gagner pendant une période d’au moins 20 ans), la privatisation de la SONICHAR en ramenant les actions de l’Etat à hauteur de 30% , en accordant à la SONICHAR  le monopole de la vente directe  d’électricité aux villes de la région d’Agadez et du Niger en général, le raccordement du réseau venant de la SONICHAR au réseau électrique national, la liquidation ou le démantèlement de la centrale de la COMINAK, l’installation d’une centrale solaire pour alimenter la ville d’Arlit ».

La coordination de la société civile a enfin rappelé que toutes les questions techniques, sociales et sociétales du processus de fermeture de la COMINAK ne sont pas au-dessus ou en dehors des droits des populations d’y participer et d’en discuter en dépit des humeurs et des complots d’ORANO ex AREVA.