Niger : des filles réfugiées violées par des personnes sensées les protégées

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Depuis le déclenchement de l’insurrection de la secte Boko Haram dans la région de Diffa, les populations de nombreux villages de la zone du lac Tchad et de la vallée de la Komadougou Yobé, soumises à la violence ont dû abandonner leurs lieux de résidence habituelle et se réinstaller sur des sites réputés plus sûrs notamment au niveau des chefs-lieux des communes. Cette situation a entrainé une forte concentration des réfugiés sur ces sites.

Des multiples formes de conflits et des violences sont apparues parmi les couches sociales, entraînant de nombreuses violations, aussi bien du Droit International Humanitaire (DIH) que du droit international des droits de l’homme. Beaucoup de viol des filles réfugiées sont perpétrés dans ces sites. Malheureusement, parmi les auteurs, il y a parfois des personnes censées protégées ces filles vulnérables. En réalité, plus de 80% de ces viols ne sont pas déclarés aux services compétents. Plusieurs Organisations non gouvernementales interviennent sur les sites de ces réfugiés pour des sensibilisations à travers des groupes de protection.

Qu’est-ce qui est à l’origine des viols de filles réfugiées ? Pourquoi les familles des victimes ne portent-elles pas plaintes ? La société civile a-t-elle joué son rôle consistant à mettre les communautés dans leurs droits ? Autant de questions que notre confrère Soumaye Saley Harouna a tenté d’éclaircir dans son enquête sur le thème « le viol des filles réfugiées par les personnes sensées les protégées ».

Cette enquête a été réalisée par Soumaye Saley Harouna dans le cadre du projet « Renforcement de capacités des journalistes pour enquêter sur les violations des Droits Humains dans le Bassin du Lac Tchad », mis en œuvre par le journal « L’Evènement en collaboration avec le Centre pour l’Innovation du Journalisme et le Développement (CJID).