Insécurité dans la région de Téra : Quand le maire et le préfet ne regardent pas dans la même direction 

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Le maire et le préfet de Téra ont mis à nu leur divergence dans une affaire de construction de deux hangars des groupes terroristes à Dinallahi.

Tout est parti d’une lettre en date du 21 mars 2023 du maire de la Commune Rurale de Diagourou adressée au préfet du département de la ville Téra. 

Dans cette lettre le maire informe le préfet de la construction par les groupes terroristes « de deux (2) hangars dans un village nommé Dinallahi dans l’intention d’enseigner le coran aux jeunes filles et garçons séparément ». Ce village, souligne le maire, est situé à 10 km au sud de Diagourou. 

« Nous avons décrié le laxisme de l’Etat par rapport aux informations que nous donnons » précise le maire dans sa lettre. 

« Aucun hangar n‘a été construit » 

« Le lundi 21 mars 2023, une lettre adressée au Préfet de Téra signée par le maire Diagourou(Téra) a fait le buzz sur les réseaux » indique un communiqué du cabinet du Gouverneur de la région de Tillabéri en réponse  à la lettre du maire. Celle-ci, « fait état de ‘insécurité dans la région de Tillaberi, notamment dans le village de Dinahilli situé à 10 km de Diagourou ou « des groupes armés terroristes (GATs) ont érigé deux (2) hangars dans l’intention d’enseigner le coran aux jeunes filles et garçons séparément. » 

A travers son communiqué, le cabinet du Gouverneur tient à « informer l’opinion qu’aussitôt informé, le 22 mars 2023 une mission militaire a été dépêchée sur les lieux pour vérification. Il ressort de leurs investigations qu’aucun hangar n’a été construit, mais les GATs auraient demandé à la population de construire deux hangars ».

Déficit de communication

Ces deux lettres dévoilent un déficit criard de communication au niveau de ses deux responsables. En outre la réponse du cabinet du gouverneur dévoile la présence des GATs sur certaines parties de la zone contrairement aux affirmations grotesques des dirigeants nigériens.  

Au regard de la situation sécuritaire dans laquelle est plongée cette zone, l’attitude de ces deux responsables de la zone qui devrait donner l’exemple de cohésion, doit interpeller le ministère de l’intérieur pour que cette situation n’entame pas le moral déjà en berne des populations de la région.