Burkina Faso: « je demande pardon au peuple burkinabé pour tous les actes que j’ai pu commettre »,  Blaise Compaoré

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Blaise Compaoré, ancien président du Burkina Faso

L’ancien président du Burkina Faso, Blaise Compaoré, a envoyé une lettre au peuple burkinabé pour demander pardon à la famille de Thomas Sankara. Cette lettre a été portée à Ouagadougou via une délégation conduite par sa fille.

« Face à cette situation dramatique et critique que vit notre chère patrie, nous n’avons effectivement d’autres choix que de taire nos divergences pour sauver notre patrimoine commun, le BURKINA FASO. Cette Nation, qui nous a été léguée par nos aïeux, mérite mieux que le sort funeste que des terroristes veulent lui réserver. C’est pourquoi, j’appelle tous nos compatriotes, filles et fils du pays, de l’intérieur comme de l’extérieur, à une union sacrée, à la tolérance, à la retenue, mais surtout au pardon pour que prévale l’intérêt supérieur de notre Nation », a indiqué la lettre de Compaoré.

« Je forme le vœu que le sang de tous nos martyrs, civils et militaires, tombés depuis le début de cette grave crise, puisse constituer le ciment de notre amour fraternel, l’attachement à la patrie et notre solidarité à tous », a-t-il poursuivi.

« Pour ma part, je demande pardon au peuple burkinabé pour tous les actes que j’ai pu commettre durant mon magistère, plus particulièrement à la famille de mon frère et ami Thomas Isidore Noël SANKARA.  J’assume et déplore, du fond du cœur, toutes les souffrances et drames vécus par toutes les victimes durant mes mandats à la tête du pays et demande à leurs familles de m’accorder leur pardon. Je souhaite que nous puissions aller de l’avant désormais pour reconstruire notre destin commun sur la terre de nos ancêtres », soutien Compaoré dans sa lettre portée par sa fille.

« Ensemble, dans un esprit de patriotisme, donnons-nous la main pour taire définitivement nos querelles et rancœur. Il est important aujourd’hui, de travailler au recouvrement de l’intégrité territoriale, à la reconstruction et promotion d’un environnement favorable à l’épanouissement durable pour tous. C’est l’unique voie, qui permettra ainsi de mettre fin à nos incompréhensions et conflits intercommunautaires pour lutter efficacement contre le terrorisme qui a tant saigné notre pays et ébranlé ses fondements. Nous le pouvons. Nous le devons à notre cher pays dans un sursaut patriotique. Que Dieu bénisse le BURKINA FASO », a-t-il conclu.