Le Niger consacre chaque année entre 19 et 25% de son budget au secteur de l’éducation

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Un groupe d'élèves à l’école pendant la recréation - région de Maradi / Ph : Ambassade de France au Niger

Le Niger consacre chaque année entre 19 et 25 % de son budget au secteur de l’éducation. Pour autant, le financement de ce secteur demeure encore un défi au regard des flux importants de jeunes qui arrivent au niveau des différents ordres d’enseignement. En effet, plus de la moitié de la population (51,6 %) a moins de 15 ans selon le Recensement général de la Population et de l’Habitat (RGPH-2012), ce qui a un impact sur l’accès aux secteurs sociaux de base dont l’éducation.

L’un des défis auxquels fait face le système éducatif nigérien est la gestion des flux scolaires. En effet, avec la suppression du Certificat de fin d’études du premier degré (CFEPD), la gestion des flux scolaires entre le Primaire et le Secondaire devient plus difficile. D’une part, un nombre important de jeunes arrivent dans les collèges, déjà confrontés à un problème crucial d’infrastructures d’accueil. En outre, nombre de ces jeunes n’ont pas un bon niveau scolaire.

D’autre part, cette réforme s’accompagne malheureusement du renvoi massif d’élèves n’ayant pas le niveau de poursuivre leur scolarité au collège. C’est pour pouvoir accueillir cette catégorie de jeunes déscolarisés que le gouvernement a mis en place des Centres de Formation aux Métiers (CFM) dans toutes les communes du pays. Ces CFM sont placés sous la tutelle des communes qui les gèrent dans le cadre du processus de transfert des compétences et des ressources de l’État aux Collectivités territoriales.

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De nombreuses autres actions ont été menées, allant de la formation des enseignants à la régulation des flux entre les ordres d’enseignement, en passant par des études diagnostiques sur certains aspects du système éducatif. Les capacités d’accueil des établissements secondaires ont notamment été renforcées à travers la construction de salles de classe, de laboratoires, de bibliothèques, etc.

« On a identifié que la transition CM2-6ème pose problème et que les flux importants qui viennent du Primaire posent des difficultés au Secondaire, ce qui impacte les résultats scolaires », déclare M. Mohamed Zeidane, Secrétaire général du Ministère des Enseignements secondaires. « Ces études nous ont permis de connaître les causes des renvois massifs des élèves de 6ème. Nous avons aussi mené des recherches-actions pour voir comment remédier à cette situation », affirme M. Alhousseini Mamane, Directeur de la formation initiale et continue au ministère des Enseignements secondaires.

L’amélioration de la gestion des flux scolaires et l’orientation des enfants déscolarisés dans les centres de métiers permettent de réduire la déperdition scolaire. Ces actions combinées pourraient déboucher sur une meilleure perception de l’école par les communautés.

Source : Ambassade de France au Niger