G5 Sahel : Bientôt une étude sur les dépenses de sécurité et ses effets sur celles de développement

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Contingent des FDS du Niger (Image d'illustration).

Le Secrétaire permanent du G5 Sahel, Maman Sambo Sidikou, et le Directeur de la Chaire Sahel de la Fondation pour les Etudes et Recherches sur le Développement International (FERDI), Tertius Zongo, ont procédé le mardi 10 septembre 2019 à Ouagadougou, à la signature d’une convention en vue de la réalisation d’une étude sur les dépenses de sécurité et leurs effets d’éviction sur le financement des dépenses de développement dans les pays membres du G5 Sahel.

Les pays sahéliens font face à une menace sécuritaire importante les obligeant à consacrer une partie croissante de leurs budgets à des dépenses de sécurité (militaires et de police). De 2011 et 2018, il a été donné de constater un accroissement des budgets de la défense  dans presque tous les Etats membres du G5 Sahel. Ces budgets sont souvent multipliés par deux ou par trois  sans que les ressources elles même n’augmentent.

Cette situation occasionne des dommages préjudiciables au développement harmonieux de ces pays confrontés à l’épineuse question de la production de richesses pour soutenir les dépenses d’investissement. Pour être efficaces, les efforts en matière de sécurité ne doivent pas s’effectuer au détriment des autres dépenses envers les populations les plus pauvres et d’un développement au bénéfice de tous.

Aussi, lors de sa cinquième session ordinaire tenue le 03 février 2019 à Ouagadougou, le Conseil des Ministres du G5 Sahel a instruit le Secrétariat permanent de « diligenter avec la Chaire Sahel une étude sur les dépenses de sécurité et leurs effets d’éviction sur le financement des investissements notamment au niveau des secteurs sociaux dans les pays membres du G5sahel ».

L’étude proposée a pour but d’examiner dans quelle mesure l’accroissement des dépenses de sécurité occasionné par les chocs de violence subis par les pays du G5 Sahel exerce un effet d’éviction sur les dépenses de développement. Elle doit conduire à des recommandations opérationnelles pour la mise en œuvre de politiques publiques répondant aux besoins fondamentaux des Sahéliens en matière de développement humain et d’un cadre de dialogue mieux orienté avec les Partenaires au développement. L’étude va durer dix mois et sera réalisée par la Chaire Sahel de la Ferdi avec la participation des Etats membres du G5 Sahel et des partenaires de la Chaire Sahel.

Source : Secrétaire permanent du G5 Sahel