Cameroun : Manifestations anti-Biya, la police disperse à Douala

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Manifestants dispersés @Life Africa TV

Des milliers de camerounais sont dans les rues depuis ce mardi 22 septembre, sur appel de l’opposition. Les manifestants de Bamenda à Douala en passant par Yaoundé, ont un seul mot d’ordre : « le départ de Paul Biya », fait savoir Camerounweb. Mais à Douala, capitale économique, la police a dispersé à coups de gaz lacrymogène et de canons à eau les manifestants.

L’appel de l’opposition dont Maurice Kamto est une figure de proue à manifester pour un départ de Paul Biya a reçu un écho favorable dans le rang de la population. Irrité par le règne Biya au pouvoir depuis bientôt 38 ans, des milliers de camerounais ont pris d’assaut les rues. Les forces de l’ordre et de sécurité ont encadré les manifestations, dans plusieurs villes. Selon un média local, aucun « incident majeur n’a été constaté sauf à Yaoundé où il y a eu un affrontement entre policiers et manifestants« .

Dans la capitale économique, le grand carrefour de Ndokoti a été le lieu de convergence des manifestants. Ces derniers scandaient « Libérez », « Trop c’est trop » et « Paul Biya (87 ans) doit partir« . Malheureusement, la police les a dispersé à coups de gaz lacrymogènes et de canons à eau. Les médias locaux ont aussi fait part de quelques arrestations.

« Des femmes qui ont été séquestrées juste à l’entrée du domicile de Maurice Kamto, l’arrestation aux alentours de 2h du matin du professeur Fogue. Jusqu’à présent, nous cherchons à connaître sa destination. Il a été enlevé par des militaires qui étaient cagoulés. Il y a aussi un agent de la sécurité du MRC qui a été enlevé et dont nous sommes sans nouvelle. Ceci est une provocation« , précise une source à Camerounweb. 

Le média rappelle que le farouche opposant Kamto avait déjà averti d’appeler les camerounais à faire partie par la rue Paul Biya. Si et seulement si ce dernier « tentait d’organiser les prochaines élections régionales sans une réforme consensuelle du code électoral et l’arrêt des affrontements meurtriers dans les zones anglophones du Cameroun« .