Au Niger, la malnutrition tue en silence (UNICEF)

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(Image d'illustration)

D’importants progrès ont permis à un grand nombre d’enfants d’avoir la vie sauve au Niger, mais des efforts supplémentaires sont nécessaires pour que la situation soit satisfaisante.

Des dizaines d’enfants sont pris en charge chaque semaine au centre intensif de réhabilitation nutritionnelle de Diffa au Niger, près du lac Tchad. Dans les couloirs, on n’entend pas leurs cris, leurs rires ou leurs pleurs : faute d’une alimentation adaptée, ils sont trop faibles pour produire le moindre son.

D’après les estimations d’UNICEF dans le pays, seuls 23% des bébés sont correctement nourris. La crise nutritionnelle fait de nombreuses victimes parmi les enfants de moins de cinq ans. À trois mois, le petit Sani Nourredine (en photo) est dans un état critique et sa vie est en grave danger. Pour lui, le diagnostic ne fait aucun doute : il est atteint de malnutrition aiguë sévère.

Soigner au plus vite

Pour aider les enfants dans sa situation, UNICEF a positionné dans l’hôpital des réserves de produits destinés à les aider dans l’urgence. On y retrouve des aliments thérapeutiques, à base d’arachides, qui n’ont pas besoin de cuisson ou de mélange et qui sont disponibles dans des sachets aisément utilisables. Un enfant en situation de malnutrition peut gagner jusqu’à un kilo en consommant ces produits pendant trois semaines.

Nous fournissons aussi des sachets de micronutriments, riches en vitamines et minéraux pour que les enfants les plus vulnérables recouvrent au plus vite leurs capacités. Une fois l’urgence passée, nous administrons aussi, lorsque c’est nécessaire, du lait thérapeutique en poudre, enrichi en graisses végétales, hydrates de carbone, vitamines et minéraux.

Continuer à améliorer la situation

Notre action ne s’arrête pas là. Nos années d’expérience nous ont permis de constater que la malnutrition, ce n’est pas seulement un manque de nourriture : très souvent, les enfants concernés sont également atteints de maladies liées à l’eau, souffrent du manque d’hygiène et n’ont pas d’accès à des soins médicaux de qualité.

Grâce à notre action au Niger, la vie de Sani Nourredine pourra être sauvée. Mais nous avons besoin de moyens supplémentaires pour atteindre chaque enfant. L’action d’UNICEF et de ses partenaires sur le terrain a prouvé son efficacité au cours des années.

Entre 1990, on dénombrait 328 morts d’enfants de moins de cinq ans pour 1000 naissances au Niger. En 2017, nous sommes parvenus à faire tomber ce chiffre à 95 pour 1000. Nous pouvons améliorer les choses et nous avons besoin de vous pour y parvenir.

Source : UNICEF