C’est une tragédie qui s’est produite en Libye où une centaine de migrants nigériens ont été arrêtés de force par des milices locales, le 6 septembre 2024. Conduits dans un lieu inconnu, ces migrants ont été soumis à des tortures. Un d’entre eux a d’ailleurs succombé à ses blessures.
« Une semaine plus tard, leurs ravisseurs sont revenus pour leur infliger des nouvelles tortures. C’est suite à des sévices corporels qu’un des migrants a perdu la vie », témoigne un migrant rescapé qui a requis l’anonymat. En plus des traitements inhumains et dégradants dont ils ont été victimes, tous les migrants ont été dépossédés de leurs biens qu’ils ont durement acquis.
Alternative Espaces citoyens dénonce des violations des droits humains
L’Association Alternative Espaces citoyens, en tant qu’organisation de défense des droits humains a dénoncé « vigoureusement les traitements inhumains et cruels infligés aux migrants nigériens en Libye ». L’Association a en outre, exhorté les autorités nigériennes à « diligenter une enquête sur la mort du migrant nigérien ».
Elle en appelle aussi aux autorités « d’user de tous les moyens diplomatiques pour obtenir la libération de toutes les personnes, injustement incarcérées dans des endroits tenus secrets ».
Nombreuses sont les familles des migrants portés disparus et les autres migrants rescapés qui vivent aujourd’hui dans une profonde angoisse. Tous ignorent où se trouvent leurs proches. Ils sollicitent urgemment le concours des autorités nigériennes pour retrouver tous ces migrants portés disparus. Selon un autre rescapé, « les miliciens ont fait irruption dans leur camp et les ont brutalement arrêtés, puis confisqué tous leurs biens ».
Ismaël Abdoulaye
