Le Ghana accusé d’expulsé de force des centaines de burkinabé fuyant la violence djihadiste

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L’agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) s’est déclarée mercredi préoccupée par les informations selon lesquelles des centaines de réfugiés burkinabés, dont des femmes et des enfants, fuyant vers le Ghana, seraient expulsés.

Depuis quelques années, le Burkina Faso connaît des violences et des attentats terroristes de la part de groupes extrémistes dans de nombreuses villes. Selon le HCR, plus de 17 500 ressortissants burkinabé ont fui vers les pays voisins, dont le Niger, le Mali, le Bénin et la Côte d’Ivoire, depuis janvier 2021 en raison du conflit en cours.

Le Ghana est accusé d’avoir expulsé de force plus de 500 ressortissants burkinabé cherchant protection le long de la frontière depuis  mardi. Une vidéo sur Twitter montrant des femmes et des enfants expulsés assis dans un parking près de la frontière a été largement diffusée.

Le HCR a appelé le Ghana à mettre fin aux expulsions, affirmant qu’elles constituent une violation du principe de non-refoulement. Selon le HCR, le non-refoulement est un principe fondamental inscrit dans le droit international, qui interdit le retour d’un demandeur d’asile ou d’un réfugié dans des pays où sa vie ou sa liberté serait menacée.

Le HCR a également exhorté le gouvernement ghanéen à « garantir l’accès au territoire et l’asile aux ressortissants du Burkina Faso en quête de protection internationale ».

Le ministère ghanéen de la Sécurité nationale a démenti ces allégations. Contrairement au rapport, affirme-t-il, le Ghana Refugee Board a collaboré avec le HCR pour mettre en place un centre d’accueil d’une capacité de 4 000 personnes dans la région de l’Upper East. Actuellement, 530 citoyens burkinabés déplacés y sont hébergés.

Avec Jurist.org