Le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlüt Çavusoglu, ne voit aucun avantage pour son pays de se joindre aux sanctions occidentales contre la Russie.
« L’opposition dit qu’elle rejoindra les sanctions [si elle arrive au pouvoir]. Eh bien, l’Europe la complimentera. Mais quel est notre intérêt? Quelle en est l’utilité pour Antalya et le tourisme? Quel avantage pour les exportations? Nous achetons environ 45% du gaz naturel à la Russie. Quels en seront les bienfaits? » a-t-il indiqué à la chaîne CNN-Turk.
Il a rappelé que « la Turquie était un membre puissant de l’Otan ». « Nous n’avons pas besoin d’une telle politique pour être acceptés. La Turquie doit rester à l’écart de la politique qui se forme, qui se construit de l’extérieur. Nous connaissons les objectifs de ceux qui, en Occident, essaient de former notre politique. Oui, cela peut faire l’objet de vives disputes et de discussions. Mais en fin de compte, la décision sera prise par notre nation », a souligné Mevlüt Çavusoglu, évoquant les prochaines élections présidentielles et législatives du 14 mai.
Il a confirmé dans la matinée la position d’Ankara qui n’envisage pas de rejoindre « les sanctions unilatérales que les États-Unis et l’UE ont décrété contre la Russie ».
Avec TASS
