Un autre accident de circulation, intervenu le 29 juillet 2022, sur la route de Dosso, à la sortie de Niamey, a une fois de plus mis en cause la force française de l’opération Barkhane. Un véhicule de cette opération a violemment percuté un homme à moto sur ce tronçon.
Jusqu’au moment où nous mettons sous presse, aucune source officielle n’a confirmé ou infirmé cette information. Par contre, sur les réseaux sociaux, des vidéos, largement partagées, montrent un homme, allongé à côté d’une moto, visiblement blessé. Autour de lui, plusieurs personnes, dont des militaires français présumés qui semblent l’assister médicalement.
Ce nouvel accident de la route intervint quelques jours seulement après celui d’Ayorou et de Boubon, toujours dans la région de Tillaberi et qui met en cause la force Barkhane. Cette dernière était autorisée par un vote massif des députés nationaux à s’installer au Niger après qu’elle a été chassée du Mali voisin par les autorités de la transition.
Depuis lors, des centaines de camions de la force Barkhane, transportant d’innombrables matériels militaires, dans le cadre de sa ré-articulation, traversent plusieurs régions du Niger, notamment celles de Tillaberi, Niamey et Dosso, avec son cortège d’accidents mortels. Sur son passage, Barkhane ne fait qu’endeuiller les populations par des accidents mortels qu’elle provoque.
A titre illustratif, le 26 juillet dernier, aux environs de 07 heures, un véhicule du convoi de la force Barkhane est entré en collusion avec un véhicule de transport en commun, faisant deux morts et 18 blessés. L’accident s’est produit dans la région de Tillabéri.
Bien avant cette date, plus exactement le 19 juillet, un véhicule de la force Barkhane a renversé, à la sortie de la ville d’Ayorou (région de Tillabéri), dans les environs de 20 heures, un homme qui traversait la route. Transporté d’urgence à l’hôpital du chef-lieu de la région pour des soins, l’homme a succombé à ses blessures.
Cette succession d’accidents impliquant la force Barkhane intervient également après la tuerie de trois personnes à Téra, le 27 novembre 2021. Ce jour-là, des centaines de personnes manifestaient contre le passage d’un convoi de la force Barkhane, venant d’Abidjan en Côte d’Ivoire pour Gao au Mali.
Pour disperser les manifestants qui s’opposaient au passage du convoi, les militaires de la force Barkhane ont effectué des tirs à balles réelles. Sur place, deux personnes avaient trouvé la mort et une troisième décéda après son évacuation. Des nombreux blessés ont été aussi enregistrés.
L’enquête confiée à la gendarmerie nationale du Niger pour faire la lumière sur ces événements tragiques n’a pas abouti à des résultats probants. Un dédommagement des victimes a ainsi été décidé à part égale entre l’Etat du Niger et la France, à la grande déception des Nigériens.
