Niger – Carnet noir : décès de Sanoussi Tambari Jackou

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Sanoussi Tambari Jackou

La nouvelle de la disparation de l’illustre homme politique, Sanoussi Tambari Jackou, économiste de formation, enseignant-chercheur, écrivain, homme des médias, président du parti nigérien pour l’autogestion (PNAAL-Oumma) et Conseiller transversal à la Présidence de la République, est tombée dans la soirée du lundi 18 juillet 2022.

Acteur majeur de la Conférence nationale souveraine du Niger en 1991, Sanoussi Tambari Jackou est décédé àl’âge de 82 ans. La levée du corps, suivie de l’oraison funèbre, est prévue le jeudi 21 juillet prochain à la villa verte de la présidence de la République. L’enterrement est prévu également le même jour, Kornaka, son village natal, dans la région de Maradi. 

C’est à l’Hôpital Général de Référence de Niamey, où il était admis depuis quelques jours, que le baobab Sanoussi Tambari Jackou dit « STJ » a rendu l’âme. Né en 1940 à Kornaka (région de Maradi), SJT a été l’un des grands acteurs de la Conférence nationale souveraine qui a restauré la démocratie au Niger. Grand connaisseur de l’histoire sociopolitique du Niger, Sanoussi Tambari Jackou est une grande source du savoir, une bibliothèque.

Dans son parcours professionnel, l’homme a occupé plusieurs postes de responsabilité, tant dans l’administration publique que dans sa carrière politique. Il fut entre autres, 1er Vice-président de l’Assemblée Nationale de 1993 à 1994, Ministre d’Etat, ministre de l’Enseignement supérieur, de la recherche, de la technologie et de l’intégration africaine sous le régime du feu président Baré Ibrahim Mainassara. Il fut également élu député national et siégé à l’Assemblée nationale à plusieurs reprises.

Président du PNAAL-Oumma, l’illustre disparu a également été conseiller à la Présidence de la République depuis l’avènement au pouvoir du PNDS Tarayya, en 2011, jusqu’au 18 juillet 2022 où la mort l’a arraché à l’affection de ses proches, amis et connaissances.

« La nation perd en lui un grand combattant de la liberté et de la démocratie, un homme féru d’histoire à la mémoire phénoménale », a écrit, dans un tweet, le Président de la République, Mohamed Bazoum. « Il a mené une vie pleine et intense au service de ses idées et de ses convictions politiques », réagissait sur Facebook, le président du MPN Kichin Kassa, Ibrahim Yacouba, qui retient que « sa contribution intellectuelle sur les questions politico-économiques a été remarquable et utile au Niger ».

Pour le Président du parti SDR Sabuwa, Kané Kadaouré Habibou, la disparition de STJ « représente une perte énorme pour la nation nigérienne ». Sanoussi Tambari Jackou fut enseignant et écrivain avec plusieurs livres à son actif, dont « L’assainissement en question au Niger », paru en 2012 ; « Le multipartisme et la démocratie sinusoïdale du Niger de 1946 à 2014 », paru en 2015 ; « Construction de l’économie nigérienne à l’épreuve de la planification de 1960 à 2015 » ; « Les questions frontalières au Niger », publié en 2019, etc.  Dans le monde des médias, STJ a créé plusieurs titres, dont « La Roue de l’Histoire » ; « L’arbre à Palabres » ; « Le Sens de l’Histoire ».