La Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), a annoncé son retrait de la commission mise sur pied par le gouvernement de transition du Mali, pour la rédaction d’une nouvelle constitution pour le pays.
Les efforts de rédaction d’une nouvelle constitution pour le Mali s’annoncent difficiles depuis que la CMA, une alliance à prédominance touareg qui a combattu l’État pendant des années avant de signer l’accord de paix à Alger en 2015 – a accusé la junte militaire au pouvoir de traîner les pieds et a décidé de se retirer de la rédaction de la loi fondamentale.
La nouvelle constitution est un élément clé d’un processus de paix et de réconciliation visant à ramener le pays d’un régime militaire à un régime civil d’ici mars 2024. A un peu plus d’un an de la fin de la transition, ce nouveau revirement risque d’entraver sérieusement les travaux pour le respect de la date des prochaines élections dans le pays.
Dans un communiqué cité par l’AFP samedi, dans lequel le groupe a annoncé son retrait, il a indiqué qu’il, et presque tous les autres groupes armés qui ont signé l’accord de paix – avaient suspendu en décembre leur participation au processus de paix en raison du « manque de volonté politique de la junte pour le maintenir ».
La décision d’aller plus loin et de boycotter le travail de réécriture de la constitution est intervenue quelques heures seulement après que le ministre des Affaires étrangères Abdoulaye Diop a accusé les groupes armés de « gêner » les efforts pour mettre en place le processus de paix. Au contraire, la « détérioration évidente » dans les mouvements vers la paix était due à la « nette baisse d’intérêt » du gouvernement, a indiqué le communiqué publié vendredi.
La CMA a réitéré sa demande d’une réunion avec des médiateurs internationaux pour discuter de la viabilité de l’accord de paix, qui, selon elle, était sur le point de s’effondrer en décembre.
