La CEDEAO viole son protocole de la démocratie et de la gouvernance en sanctionnant le Niger, selon l’ancien président Mahamane Ousmane

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Pendant que les sanctions de la CEDEAO sur le Niger battent leur plein, l’ancien président du pays, Mahamane Ousmane, juge ces sanctions exagérées au delà du protocole de la démocratie et de la bonne gouvernance de la CEDEAO. Le président Ousmane propose la voie diplomatique en lieu et place des interventions militaires.

L’ancien président du Niger Mahamane Ousmane dans une lettre adressée au président de la CEDEAO Bola Ahmed Tinubu a rappelé au respect de l’article 45 du protocole de la démocratie et la bonne gouvernance de la CEDEAO sur les sanctions infligées au Niger.

Les sanctions sont exagérées

Selon l’ancien président l’article stipule « qu’en cas de rupture de la démocratie, par quelque procédure que ce soit et en cas de violation massive des Droits de la Personne dans un Etat membre, la CEDEAO peut prononcer à l’encontre des Etats concernés des sanctions. Lesdites sanctions à prendre par les Chefs d’Etats et de Gouvernements peuvent aller par graduation : Refus de soutenir les candidatures présentées par l’Etat membre concerné à des postes sélectifs dans les organisations internationales. Refus de tenir toute réunion de la CEDEAO dans I’Etat membre concerné ; suspension de I’Etat membre concerné dans toutes les instances de la CEDEAO ; pendant la suspension, Etat sa sanctionné continue d’être tenu au payement des cotisations a période de la suspension. »

Les impacts des sanctions

« Les effets néfastes des sanctions retenues par le dernier sommet impacteront injustement te durablement la population nigérienne déjà frappée par la pauvreté endémique et entraineraient des déplacements massifs de réfugiés vers les pays voisins et même au-delà », a-t-il précisé Mahamane Ousmane.

La CEDEAO n’a toujours pas le mandat des nations unies

Hormis ces sanctions, la CEDEAO envisage une intervention militaire pour remettre le pouvoir à Bazoum Mohamed arraché par le CNSP, une action qui nécessite un mandat auprès des nations unies dont la CEDEAO n’a pas toujours reçu a-t-il soutenu l’ancien président.

Le président Mahamane Ousmane rappelle à la CEDEAO de privilégier les voies diplomatiques qui épargneront la vie des victimes collatérales.

Mamahane Ousmane a occupé au sein de la CEDEAO le poste du président de parlement de la CEDEAO et président de l’assemblée parlementaire de la francophonie.