Escroquerie à Zinder : Des milliers de personnes victimes d’une société de courtage en finance

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A Zinder, des milliers de personnes, essentiellement de commerçants, sont victimes d’une escroquerie orchestrée par une société de courtage en finance dénommée “SOGIA “. Le patron et l’argent des clients volatilisés, les victimes saisissent la police.

Les clients de la société “SOGIA“, installée en début mois de Ramadan  dans un quartier périphérique situé à l’entrée de la ville de Zinder sur la RN1, ne savent plus à quel saint se vouer. Depuis quelques jours, ils ne retrouvent plus le patron de la société de courtage en finance, tout comme  d’importantes sommes d’argent qu’ils ont placées dans l’espoir de gagner un prêt.

 « L’affaire a explosé le mardi 18 juin, lorsque les gens ont constaté la disparition des responsables de la société. Ils ont commencé à se plaindre et se contactaient entre eux », explique un de nos confrères contacté sur place.

La société “SOGIA“, qui serait installée dans la ville de Zinder sous le nom d’une ONG, proposerait  à ses potentiels clients une inscription préalable moyennant la somme obligatoire de 2 000 FCFA. « Au retour, les clients peuvent prétendre à des crédits pouvant aller à des millions remboursables en un ou deux ans, explique-t-on.

Ainsi, pour recevoir un crédit de 3 000 000 par exemple, il suffit, selon nos sources, de verser 60 000 FCFA et de donner une garantie qui peut être des actes de sessions ou autres biens de valeur. Des milliers de personnes ayant appris le pot-au-rose se sont inscrites. « Il ya ceux qui disent avoir déposé 3 millions, 1 million, 400 000 FCFA. Il ya même ceux qui amènent 1000 FCFA chaque jour », explique notre source.

Des agents mobilisés font le tour des commerces, notamment au Marché Dolé pour recouvrer l’argent. « Nous avons versé 22 000 FCFA. Parmi nous personne n’a reçu l’argent et maintenant on ne sait pas là où se trouvent ces gens », explique une des victimes rapportée par le Studio Kalangou.

Les agents locaux seraient depuis le  mardi 18 juin entre les mains de la Police judiciaire, suite aux plaintes des victimes. «La police n’a pas voulu se prononcer. Ils disent que l’enquête suit son cours », indique notre confrère Mahaman Lawali Tchillo, de retour de la Police judiciaire.

« On ne peut pas se prononcer sur cette affaire pour le moment », nous a déclaré au téléphone le commissaire principal Motari Habou, chargé de la communication du directeur des relations publiques et de la formation, porte-parole de la Police.

Sani Aboubacar