En raison de la propagation du Coronavirus (Covid-19), le président nigérien Mahamadou Issoufou a décidé de gracier 1.540 détenus. A en croire une source officielle à l’AFP, l’opposant principal du Niger, Hama Amadou figure sur cette liste. Ladite décision a été prise « pour des raisons humanitaires et pour désengorger les maisons d’arrêt », annonce la même source. Mais le nom du chef de file de l’opposition laisse interroger.
L’homme incarcéré depuis le 19 novembre 2019 pour trafic international d’enfants avec le Nigeria (impliquant également une de ses épouses) avait été évacué début mars (2020) en France pour des soins médicaux (deux semaines durant), il a ensuite regagné la prison de Filingué. L’opposant Amadou de retour en novembre devrait purger le reste de sa peine de huit mois sur les 12.
L’opposant âgé de 70 ans, représente-t-il toujours un danger pour l’élection présidentielle de décembre 2020 ? Une interrogation très poussée, puisque quand on questionne le code électoral nigérien, « cette condamnation lui interdit de participer au scrutin« . Arrivé deuxième entre les deux tours de la présidentielle de mars 2016, Hama Amadou était incarcéré, alors qu’il n’avait pas fait campagne. Ce qui témoigne de sa carapace politique au Niger. Désigné en août 2019 candidat à la présidentielle de décembre 2020 par son parti, le Moden Fa Lumana, ce fut le début des ennuis.
Par ailleurs, le pays du Mena compte 22 cas dont 3 décès dans la capitale nigérienne, depuis le 19 mars 2020.
