Le Niger prévoit 263 milliards de FCFA pour prévenir et gérer la crise alimentaire en 2023

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Le Plan  National  de Réponses  à  l’Insécurité  Alimentaire  et  Nutritionnelle  (PNR)  entend  ciblé plus de 2 millions de personnes touchées par la crise alimentaire au Niger pour un budget prévisionnel de plus de 200 milliards de FCFA. L’objectif  du PNR est de contribuer à l’effectivité de la  sécurité alimentaire au Niger à travers plusieurs activités pilotées par le DNPDCA.

Le Niger depuis longtemps fait face à une recrudescence des crises alimentaires liée aux changements climatiques , à la surexploitation des sols et bien d’autres activités humaines. Pour répondre aux besoins de la population nécessitant une assistance alimentaire préventive ou d’urgence l’état a mis en place le dispositif national de prévention et gestion des crises alimentaires pour piloter le PNR à travers plusieurs activités. Il s’agit de la distribution  gratuite  Ciblée  de  vivres  ou  argent , cash  For  Work ,vente  à  Prix  modéré  de  Céréales , Vente  à  Prix  modéré  d’aliment  pour  bétail ,distribution  gratuite  ciblée  de  semences  pluviales  et la distribution  gratuite  ciblée  de  semences  maraichères.

Le dispositif nécessite quelques retouches

  Face aux expériences des années antérieures l’acteur de la société civile Sadat Elh Illia dan Malam estime que « ces activités n’ont pas d’impact sur les victimes de la crises puisqu’elles ne parviennent pas effectivement aux vrais bénéficiaires.» Il ajoute que « le dispositif ne prévient pas les crises alimentaires plutôt il attend la crise pour la gérer

Selon Ismailou Hammy Mahaman Rabiou activiste panafricain « il y a lieu de vérifier la fiabilité de ces chiffres sur les personnes ciblées puisque les humanitaires les ont estimé à plus de 3 millions.» « La technique utilisée par le dispositif concernant le ciblage doit être revue parce-qu’elle est opérée il y’a de cela plus de 10 ans. » a-t-il dit un membre du SCAP-RU Zinder. Il conclu que «le dispositif doit mettre à la disposition des observatoires de suivi de la vulnérabilité (OSV) des moyens pour bien mener leurs activités car l’inactivité de certains OSV se résume à ces insuffisances

Chaque année l’état nigérien engage des opérations pour gérer les crises alimentaires mais cela n’a pas d’impact pour éviter les mêmes crises dans les années à venir. Le Niger regorge des espaces cultivables à travers lesquels l’état devrait s’y investir pour atteindre l’auto suffisance alimentaire tant souhaitée.

Ismaïl Abdoulaye Naoumani