Alors qu’il rencontrait jeudi, les étudiants et les professeurs de l’Institut d’État des relations internationales de Moscou (MGIMO), le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a indiqué clairement que les occidentaux dans leur ensemble, ont déclenché de façon éhontée une guerre hybride contre la Russie.
« Aujourd’hui quand les gens reviennent de vacances, ils parlent tous des événements qui se déroulent autour de l’Ukraine ou, pour parler honnêtement, d’une guerre hybride que l’Occident collectif a déclenchée de façon éhontée, ouverte, grossière et agressive contre notre pays quand il s’est rendu compte de l’échec de son projet de transformer l’Ukraine en anti-Russie, d’organiser sur le territoire ukrainien une place d’armes pour dissuader la Russie militairement », a indiqué Lavrov.
« Et pourtant nous disions qu’il était inadmissible d’accepter le coup d’État de 2014, qu’il était inadmissible de soutenir le régime qui proclamait des slogans russophobes et bombardait sa propre population sur son propre territoire. Finalement, nous avons réussi à signer les accords de Minsk en février 2015. Ces accords ouvraient une voie vers la résolution du problème », a indiqué le ministre russe des affaires étrangères.
« Mais ni [l’ex-président ukrainien Piotr] Porochenko ni [l’actuel président ukrainien Vladimir] Zelenski ne comptaient remplir les accords de Minsk malgré leur approbation par le Conseil de sécurité de l’ONU. L’Occident ne disait rien ou se réjouissait en silence. On encercle tellement bien les Russes, on crée à ses frontières un État antirusse », a-t-il fait remarquer.
« Quand enfin ils ont compris que pendant toutes ces années, nous parlions des intérêts substantiels de notre État, ils sont tombés dans une hystérie et ils tentent aujourd’hui par leur agression sans précédent, par leur colère, de compenser leur incapacité, ou pour parler franchement, leur manque d’envie d’agir sur cette planète à la base de l’égalité des droits, du respect mutuel, des principes du droit international et de la Charte de l’ONU où le principe de l’égalité souveraine des États est proclamé », a souligné Sergueï Lavrov.
C’est déclarations de Lavrov interviennent alors que l’Union européenne a décidé de suspendre l’accord sur les visas avec Moscou. Une décision qui a poussé la Russie à indiquer qu’elle ne resterait pas sans réagir de façon réciproque. Ces développements constituent la conséquence directe du lancement fin février, d’une opération militaire russe en Ukraine du fait du non-respect par Kiev et ses alliés, des accords de Minsk et de la tentative de l’Ukraine d’entrer dans l’OTAN.
