L’Office Central de Répression du Trafic Illicite des Stupéfiants (OCRTIS) a annoncé vendredi avoir démantelé un réseau de trafic illicite des stupéfiants dans la région de Niamey. Cinq (05) personnes ont été arrêtées et une quantité de drogue estimée à plus de 678.728.000 francs CFA, ainsi que divers biens en espèce et en nature ont été saisis par les éléments de l’OCRTIS.
C’est suite à la mise à disposition à l’OCRTIS d’un individu, le 08 juillet, interpellé par la police à Niamey pour fait de drogue, que des investigations ont été menées et ont permis de mettre à nu le réseau et son mode opératoire au bout de quelques semaines.
« Les auditions au fond ainsi que le travail d’analyse et de profilage effectués sur l’intéressé pendant sa garde ont laissé apparaitre des liens avec un important réseau de trafic de stupéfiants structuré dans la région de Niamey », a indiqué un communiqué de l’OCRTIS. « Les investigations menées au cours des semaines qui ont suivi ont permis de mettre en évidence l’existence d’un vaste réseau de trafic de tramadol établi à Niamey et ses environs, de cerner son mode opératoire et d’identifier les trafiquants », ajoute le document.
C’est ainsi qu’une opération d’envergure a été organisée le 26 juillet 2022 à Niamey et à Yaboni (un village de Niamey), selon le porte-parole de l’OCRTIS, laquelle a permis l’interpellation de cinq (05) personnes de nationalité nigérienne, dont le chef du réseau, et la saisie de 339.364 comprimés de tramadol de marque Royal 225 mg ainsi que de 8.000 comprimés d’exol. L’opération a également permis de saisir plusieurs autres biens en espèce et en nature. Il s’agit, selon l’OCRTIS, de trois véhicules ; deux motos ; un acte de cession ; des bijoux en or de contrefaçon ; un chéquier et la somme de 5.098.445 francs CFA.
La drogue, d’une valeur estimée à plus de 678.728.000 francs CFA, « provient d’Inde par voie maritime jusqu’au port de Téma (Ghana) avant d’être chargée et dissimilée dans des camions de transport de marchandises à destination du Niger via le Burkina Faso », renseigne le communiqué de l’OCRTIS. Il ajoute qu’elle devra ensuite « alimenter les marchés locaux avant de remonter éventuellement en Libye ».
L’OCRTIS estime que « cette importante saisie marque le début d’un retour en force du tramadol sur le marché illicite longtemps caractérisé par la raréfaction du produit et sa substitution par la Pregabaline suite au durcissement de la législation par le principal pays producteur et aux efforts nationaux de lutte contre les stupéfiants ».
Jusqu’à ce 26 juillet 2022, la dernière saisie officielle de drogue au Niger datait du 27 juin dernier à Abalak, dans la région de Tahoua, où 35 briques de cannabis et 190 comprimés de tramadol 225 mg ont été saisis sur un motocycliste en provenance de la région de Dosso à destination d’Agadez.
