Dans un communiqué le 04 janvier 2021, le Gouvernement nigérien a confirmé l’attaque terroriste perpétré dans le département de Ouallam, région de Tillabéri. Le dernier bilan fait état de 100 civils tués (dont 70 dans le village de Tchambangou et 30 dans celui de Zaroumdareye) et de nombreux blessés.
Selon le communiqué gouvernemental, « des meures sécuritaires et sanitaires renforcées ont été prises dans la zone [touchée par les attaques] et une enquête est ouverte pour retrouver et traduire devant es tribunaux les auteurs de cet actes lâches et criminels ». « Un deuil national de trois jours et décrété à compter du mardi 05 janvier 2021 », a indiqué le même communiqué.
Le Niger, un pays à risque ?
L’attaque du 02 janvier 2021 est la plus meurtrière jamais perpétrée sur des populations civiles au Niger. Dans le pays, la situation sécuritaire reste toujours très préoccupante malgré les grands discours du Gouvernement. Entre 2019 et 2020, des attaques armées ont coûté la vie à plusieurs dizaines de civils et de militaires à travers le pays.
Après le massacre de 7 humanitaires dont 6 français le 09 août 2020 dans le parc animalier de Kouré situé à quelques kilomètres de Niamey, la France a placé l’ensemble du territoire nigérien, à l’exception de Niamey, en zone rouge et déconseille fortement à ses ressortissants de s’y rendre.
Lors de la campagne électorale pour le premier tour de la présidentielle, la question sécuritaire était au cœur des préoccupations. Mais elle a très vite laissé place aux querelles politiques entre le pouvoir et l’opposition. Faire des propositions concrètes pour assurer la sécurité des nigériens, ce n’est peut-être pas encore la priorité des acteurs politiques qui préfèrent d’abord se battre pour le contrôle de la caisse de l’Etat ?
