Le 14 novembre 2020, le quotidien du Moyen-Orient « Asharq al-Awsat » a indiqué dans l’une de ses publications qu’Israël avait établi des contacts secrets avec le Niger pour parvenir à un accord sur la normalisation des relations entre les deux pays. Une information aussitôt démentie par les autorités nigériennes.
Selon « Asharq al-Awsat », le directeur du renseignement israélien, Eli Cohen, a révélé que les autorités israéliennes s’attendaient à ce que l’élection présidentielle au Niger le mois prochain se traduise par la victoire de l’ancien ministre de l’Intérieur et président du Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme, Mohamed Bazoum, qui soutient la normalisation avec Israël. Niet rétorque Niamey.
Il n’y aura pas de rapports diplomatiques possibles entre le Niger et l’Israël. C’est en tout cas le message que les autorités nigériennes ont voulu faire passer suite aux révélations du chef du renseignement israélien. « Le Gouvernement [du Niger] tient à apporter un ferme démenti à ces assertions sans aucun fondement et réaffirme son appartenance à la Oummah Islamique et en particulier à l’Organisation de la coopération islamique… », peut-on lire dans le communiqué signé du Secrétaire général du ministère des Affaires étrangères.
Par le même communiqué, le Gouvernement nigérien a rappelé son attachement aux positions qu’il a toujours défendues vis-à-vis du conflit israélo-palestinien, principalement celle du Comité AL QODS AL SHARIF dont il est membre depuis sa création en 1975.
Sur le sujet, Mohamed Bazoum n’a pas encore réagi. Serait-il dans un jeu flou avec Israël ? Son silence confirme-t-il les allégations du directeur du renseignement israélien, Eli Cohen ? En tant que candidat à la présidentielle, quel est son projet de politique extérieure pour le Niger et particulière quelle est sa position personnelle sur le conflit israélo-palestinien ? On le saura assez tôt.
