La Cour constitutionnelle du Sénégal a jugé que le report sans précédent de l’élection présidentielle du 25 février par le président Macky Sall n’était pas conforme à la constitution, plongeant le pays dans une nouvelle phase d’incertitude électorale. Le président a indiqué qu’il avait pris acte de la décision et allait trouver le moyen d’ouvrir le dialogue pour des élections rapides.
« Le Président de la République a pris acte de cette Décision qui s’inscrit dans le cadre des mécanismes juridictionnels normaux de la démocratie et de l’Etat de droit tels que consacrés par la constitution sénégalaise. SEM le Président de la République entend faire pleinement exécuter la Décision du Conseil constitutionnel. A cet effet, le Chef de l’Etat mènera sans tarder les consultations nécessaires pour l’organisation de l’élection présidentielle dans les meilleurs délais », a indiqué un communiqué de la présidence.
La décision sans précédent de Sall de reporter les élections dans ce qui est considéré comme l’une des démocraties les plus stables d’Afrique a déclenché des protestations dans tout le pays. Cela a également donné lieu à une répression de la part des autorités, notamment en coupant l’accès aux services Internet mobiles et en arrêtant des centaines de partisans de l’opposition et des dizaines de journalistes. Au moins trois personnes sont mortes dans des affrontements avec les forces de sécurité du pays.
