En moins de deux semaines, la région de Tillabéri vient de connaitre un troisième acte de terrorisme. Après l’assassinat d’un civile le 1er novembre 2019 et l’enlèvement d’un véhicule de la société Bacorex le 10 novembre, des hommes armés ont enlevé, dans la nuit du 11 novembre, Ali Mainassara, chef du village de Boni. Le 12 novembre, l’autorité locale est retrouvée morte.
La situation sécuritaire dans la région de Tillabéri reste toujours fragile et devient de plus en plus préoccupante. L’état d’urgence en vigueur dans plusieurs communes de la région de Tillabéri ne semble pas empêcher les terroristes de circuler et de commettre leurs forfaits (vol de motos, de voitures et de biens de consommations ; enlèvements ; assassinats ; attaques de postes de police ; etc.). Il y a quelques mois, c’est un autre chef de village (Takrouzat) de la même région qui a été assassiné par des individus armés.
Dans une intervention sur la Radio France internationale (Rfi) le 12 novembre 2019, le chef de l’Etat nigérien a déploré la monté en puissance des actes de terrorisme au Niger suite la déstabilisation de la Libye de Mouammar Kadhafi par des forces étrangères. « La décision d’intervenir en Libye, nous l’avons apprise à la radio, or aujourd’hui, c’est nous qui en subissons les conséquences », a déclaré Issoufou Mahamadou.