Crise politique en Guinée-Bissau : Voici les conclusions issues du sommet de la CEDEAO

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Photo de familles des chefs d'Etat et de Gouvernement de la CEDEAO lors du sommet extraordinaire du 08 novembre 2019 à Niamey au Niger.

Les chefs d’Etat et de Gouvernements de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) ont tenu ce 08 novembre 2019 à Niamey au Niger un sommet extraordinaire sur la situation politique en Guinée-Bissau. D’après le communiqué final dudit sommet dont nous avons obtenu copie, les chefs d’Etat et de Gouvernements ont désavoué le président José Mario Vaz et réaffirmé leur soutien au Premier ministre limogé, Aristide Gomes. Ils ont également exigé la démission du nouveau premier ministre nommé par le président Valz. Lire un extrait du communiqué final du sommet.

« Les chefs d’Etat et de Gouvernement ont exprimé leur vive préoccupation face à la nouvelle tournure de la situation faisant courir au pays des risques politiques et institutionnels ainsi que les risques de guerre civile potentielle. La conférence confirme la date du 24 novembre 2019 pour la tenue de l’élection présidentielle en Guinée Bissau. La conférence condamne fermement les décisions du président Vaz de limoger le Premier ministre Aristide Gomes et de nommer un nouveau Premier ministre.

Lire aussi : CEDEAO, d’un Sommet extraordinaire sur la Guinée-Bissau au black-out sur la Guinée-Conakry

« Elle affirme l’illégalité de ces décisions par rapport à la constitution de la Guinée Bissau et contraire aux décisions de la conférence lors de sa 5e session. La conférence réaffirme son plein soutien au Premier ministre Aristide Gomes et à son gouvernement et les exhorte à assumer leurs responsabilités notamment la poursuite des efforts pour l’organisation de l’élection présidentielle. La conférence exige la démission immédiate du Premier ministre nommé le 28 octobre 2019 et tout son gouvernement sous peine de sanctions individuelles.

« La conférence rappelle au président Vaz que depuis le 23 juin 2019, qu’il est un président par intérim dont tous les actes doivent être consignés par le Premier ministre afin de leur donner une légalité. La conférence rappelle que tout recours à l’armée et aux forces de sécurité afin d’imposer par la force tout acte illégal sera considéré comme un coup d’Etat et entraînera des sanctions contre les responsables ».