Ce dimanche 23 janvier 2022 aux environs de 05h (heure locale) des tirs nourris à l’arme automatique sont entendus dans la ville Ouagadougou, la capitale Burkinabè. Ces tirs proviennent du camp militaire Sangoulé Lamizana, situé à l’ouest de la ville. Mutinerie ? Attaque terroriste ? Tentative de coup d’État ? Difficile de le savoir pour le moment.
Hier, samedi 22 janvier, des manifestations ont eu lieu dans plusieurs localités du pays pour soutenir la junte militaire au Mali mais aussi et surtout pour protester contre la gouvernance du président Rock Christian Kaboré. « Nous réclamons la démission du président Kaboré. Actuellement, il n’est pas l’homme qu’il faut la tête du Burkina », a déclaré un manifestant au micro de nos confrères burkinabè.
A Ouagadougou et à Bobo Dioulasso, les manifestants ont été réprimés à coup de gaz lacrymogène. Des jets de gaz lacrymogènes ont blessé un journaliste et incendié des commerces, ont rapporté les médias locaux.
Rappelons que le 11 janvier 2021, le Parquet militaire de Ouagadougou avait annoncé l’arrestation de huit (08) militaires impliqués dans un « projet de déstabilisation des institutions de la République ». Quelques jours plus tard, l’on apprend qu’au moins 15 personnes ont été arrêtés pour tentatives de coup d’État.
Depuis le 10 janvier, la connexion internet sur les appareils mobiles est perturbée. Le réseau social Facebook est suspendu. Selon les autorités, les restrictions d’internet sont opérées dans l’intérêt supérieur de la Nation.