Niger – Evènements de Tamou : Tournons la Page exige la démission du ministre de la Défense

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La coordination nationale du mouvement « Tournons La Page » (TLP-Niger), exige la démission du ministre de la Défense nationale suite aux événements tragiques survenus le 24 octobre dernier sur le site aurifère de Tamou, dans la région de Tillabéri.

Le lundi 24 octobre 2022, plusieurs personnes ont été tuées et d’autres blessées suite à des frappes aériennes de l’armée qui dit cibler des terroristes qui se seraient réfugiés sur le site aurifère de Tamou. Dans un communiqué ambigu, le ministère de la Défense nationale avait indiqué que ce sont 7 personnes qui ont été tuée et 24 blessées suite à ces frappes. Cependant, le mouvement Tournons La Page dit avoir recueilli des témoignages qui « suscitent plus d’inquiétudes et des questions quant à la véracité des informations communiquées par le ministère de la défense ».

S’appuyant sur lesdits témoignages, le mouvement a fait savoir que les blessés seraient repartis entre l’hôpital de Say (Tillabéri) et trois hôpitaux de Niamey, à savoir l’hôpital de Lamordé, l’hôpital national et l’hôpital général de référence. Des témoignages qu’il dit avoir recueilli à l’issue d’une visite, le 26 octobre, à certains blessés pris en charge par le CICR à l’hôpital national de Niamey.

Au regard des inquiétudes que soulève le communiqué du gouvernement, TLP-Niger exige la démission du ministre de la Défense nationale et celle de la hiérarchie militaire. Aussi, exige-t-il une enquête indépendante sur ces événements tragiques survenues dans des circonstances encore floues. Condamnant le massacre des civils, le mouvement a aussi dénoncé « la légèreté des autorités nigériennes s’agissant de la gestion de cette tragédie », selon un communiqué signé par Maikoul Zodi, le coordonnateur national de TLP-Niger.

Dans un communiqué rendu public ce 28 octobre, l’opposition politique a aussi déclaré que « le ministre de la Défense nationale doit tirer les conséquences politiques en rendant immédiatement sa démission ». Tout en exigeant qu’une enquête indépendante soit urgemment ouverte pour faire la lumière sur « l’hécatombe de Tamou », l’opposition dit avoir instruit ses représentants à l’Assemblée Nationale pour que toute la lumière soit faite sur cette affaire, mais aussi pour que les « responsabilités politiques soient clairement situées et sévèrement punies ».

« L’opposition politique nigérienne veillera scrupuleusement à la manifestation de la vérité et n’acceptera en aucune manière que certains esprits malveillants profitent de cette occasion pour déplacer les responsabilités dans le but d’altérer la vérité des faits », a indiqué le communiqué de l’opposition.

Soulignons qu’un groupe de députés de l’opposition a également exigé la lumière sur les événements de Tamou en demandant au gouvernement de mettre en place une commission d’enquête parlementaire.