Trafic drogue : La police nigérienne menace de poursuivre en justice « Global Initiative »

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Résines de cannabis incinérées

L’Office Central de Répression de Trafic Illicite des Stupéfiants (OCRTIS) menace de poursuite devant la justice les auteurs de l’article de « Global Initiative Against Transnational Organized Crime » (Initiative mondiale contre la criminalité transnationale organisée), une organisation non gouvernementale internationale dont le siège est à Genève, sur le trafic de résine de cannabis au Niger.

Cette sortie musclée de l’OCRTIS ce matin vendredi 28 mai par la voix du porte-parole de la police nationale du Niger, le Commissaire principal Dr Mountari Habou, est relative à la saisie le 2 mars 2021 par la police nigérienne de 17 tonnes de résine de cannabis (haschisch), dans un entrepôt de Niamey suite à laquelle « Global Initiative » a rapporté à travers un article que « seulement un tiers de la drogue saisie a été incinéré. Le reste a été racheté par les réseaux de trafic incriminé et acheminé à Tobrouken Libye ».

Depuis quelques jours, l’article intitulé « Strange days for hachish trafficking in Niger », littéralement traduit en français « les jours étranges pour le trafic de hachisch au Niger », a été relayé par certains organes de presse nationale et sur les réseaux sociaux, souligne la police. Ces allégations sont mensongères et la police nigérienne « défie quiconque d’apporter la moindre preuve » et se réserve « le droit de saisir la justice pour que les auteurs de cet article imposteur, qui, de sources bien informées n’ont jamais mis pied au Niger subissent les rigueurs de la loi » a assené le porte-parole de la police.  

Au regard de la tournure grave que prend cette affaire, il appartient à « Global Initiative » de réagir en apportant des preuves qui soutiennent ses accusations. Il y va de la crédibilité de cette organisation qui a une renommée internationale. De leur côté, les autorités nigériennes doivent désormais faire preuve de plus de transparence dans la gestion des stupéfiants saisis en associant les acteurs de la société civile, et des scientifiques lors des incinérations.

Pour rappel, le 24 avril 2021, 17 tonnes de drogues ont été incinérées en présence des ministres en charge de l’Intérieur et de la justice, des membres de la Commission Nationale de Lutte Contre la Drogue, mais aussi devant les partenaires techniques de l’OCRTIS et la presse nationale et internationale.